Mondiaux de ski - Alexis Pinturault 3e du super-G à Cortina, l'or pour l'Autrichien Vincent Kriechmayr
Alexis Pinturault est irrésistible ! Le Français a remporté sa première médaille des Mondiaux de Cortina d'Ampezzo, peut-être la moins attendue, en terminant troisième du Super-G jeudi. La course, qui devait avoir lieu mardi, a offert un spectacle rare, dû à un tracé très particulier. Celui-ci a réussi à la technique du leader de la Coupe du monde, mais aussi à l'Autrichien Vincent Kriechmayr. Le leader de la spécialité a remporté le premier titre mondial de sa carrière. Le vétéran allemand Romed Baumann complète le podium et est passé tout proche d'une grosse sensation.
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"C'est la première fois en 20 ans d'expérience qu'un entraîneur me dit de freiner deux portes avant une bosse." En quelques mots, Johan Clarey a résumé toute la spécificité du Super-G du jour. Le "patriarche" de la délégation française en a vu d'autres. Mais la "Vertigine" inaugurée ce jeudi a surpris de nombreux concurrents. Les trois premiers skieurs n'ont pas tenu plus de vingt secondes. Une énorme bosse suivie d'une courbe en fort dévers, et certains sérieux clients Mauro Caviezel et Loïc Meillard ont été piégés. Mais pas Alexis Pinturault.
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Premier podium en Super-G depuis 2014
Le skieur de Courchevel n'avait pas signé de podium en Super-G depuis décembre 2014, à Beaver Creek. Une éternité. Mais en totale confiance et en s'appuyant sur ses qualités techniques, Pinturault est resté dans le coup de haut en bas de la pente. Son bon passage sur le Vertigine Jump a fait la différence, notamment face au tenant du titre Dominik Paris, 5e. Il signe sa cinquième médaille en Championnats du monde.
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Le Français n'a échoué qu'à 0"38 de Kriechmayr, pur spécialiste et vainqueur des deux derniers Super-G de la saison à Garmisch et à Kitzbühel. Deuxième ex aequo avec Johan Clarey aux Mondiaux d'Äre en 2019, l'habitué aux places d'honneur en grands rendez-vous a enfin décroché le Graal en signant une course impeccable dans l'engagement, comme dans les trajectoires. L'Autrichien a toutefois connu quelques frissons en voyant la surprise Romed Baumann s'approcher dangereusement grâce à une stratégie d'attaque opposée (plus de vitesse sur la deuxième moitié de parcours) à la majorité des concurrents. Troisième du combiné des championnats du monde en 2013 qu'il avait disputé sous les couleurs de l'Autriche, le skieur de 34 ans a bien failli jouer un sale tour à son pays natal.
Matthieu Bailet a aussi cru pouvoir se mêler à la lutte, mais le Niçois de 24 ans a exprimé sa frustration à l'arrivée : 7e, à peine à trois dixièmes du podium. Très encourageant pour la suite des Mondiaux, durant lesquels les Bleus peuvent nourrir de réelles ambitions. Les autres Français n'ont pas eu la même réussite. Johan Clarey n'a pas terminé, et a expliqué ne pas avoir senti cette course "avec le frein à main". Nils Allègre a fini à près de deux secondes.
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