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Mondiaux de ski : Ilka Stuhec conserve son titre en descente, Lindsey Vonn raccroche avec le bronze

Championne du monde de descente en 2017 à Saint-Moritz, Ilka Stuhec a conservé son titre ce dimanche sur le tracé très rapide d'Åre. Son sacre passe presque au second plan derrière la médaille de bronze de la légende vivante du ski alpin, Lindsey Vonn (+0.49). Pour la dernière course de sa carrière, l'Américaine a retrouvé ses sensations d'antan pour décrocher sa huitième médaille aux championnats du monde !
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (FRANCOIS XAVIER MARIT / AFP)

Dans le panthéon des sports d'hiver, sa place était déjà réservée. Histoire d'ajouter à sa légende une nouvelle ligne, Lindsey Vonn avait bien l'intention de raccrocher avec la manière. Quand le corps lui criait "stop", elle lui répondait "persévérance". Quand son staff lui conseillait de reposer son corps, elle lui répondait qu'elle devait d'abord sortir par la grande porte. Et enfin, quand ses détracteurs ne la croyaient plus au niveau, elle voulait leur répondre comme elle a toujours su le faire en chaussant les skis avant de dévaler la pente. Ce dimanche, à Åre en Suède, il fallait donc passer des paroles aux actes. Et si elle n'a pas réussi à décrocher son troisième titre mondial, la faute à la magnifique Ilka Stuhec, l'Américaine ascendant Viking s'est libérée sur le bas du tracé pour, à l'arrivée, lever les bras pour du bronze. Une troisième place qui vaut de l'or pour la plus grande skieuse de l'histoire.

Une descente plus courte que jamais

Ce baroud d'honneur, il n'était pas possible pour elle de le saboter. Et ce dimanche, Vonn et ses rivales n'avaient surtout pas le droit à l'erreur tant la piste était rapide. Dans l'histoire des championnats du monde, jamais une descente n'avait été aussi courte, la victoire s'étant jouée en 1:01.74. Et dès sa mise en action, Lindsey Vonn a bien failli perdre toute chance de remonter sur la boîte une dernière fois. Mais à 34 ans, la femme aux 82 victoires en Coupe du monde a su trouver les ressources mentales et surtout physiques pour découper toute la deuxième partie du tracé. Les Autrichiennes et favorites, Schmidhofer (9e, +0.81) et Siebenhofer (10e, +0.64), ont donc allumé du vert sur le haut avant de se casser les dents et voir rouge sur la ligne d'arrivée. Finalement, la surprenante suissesse Corinne Suter (2e, +0.23) a su résister à Vonn alors qu'Ilka Stuhec a semblé voler sur la neige suédoise. Des sensations que les Françaises Miradoli (20e, +1.36) et Gauthier (26e, 1.90) n'ont malheureusement jamais trouvées...

VIDÉO - La dernière descente de Vonn

Stuhec, une histoire en or

Si les lumières sont naturellement tournées en direction de Lindsey Vonn, la Slovène a aussi marqué la discipline de son empreinte. L'histoire d'Ilka Stuhec, qui est parvenue à conserver son titre mondial, impose le respect. Elle est de cette graine de championnes et de champions qui ont su, après une grave blessure (rupture des ligaments croisés), retrouver leur meilleur niveau. Après une saison 2018 complètement blanche, d'ailleurs privée des Jeux de PyeongChang, Stuhec est revenue cet hiver avec les mêmes qualités qui avaient fait d'elle la meilleure descendeuse de la planète il y a deux ans. En mieux tant sa course d'aujourd'hui est un modèle du genre. De la perfection à l'état pur comme Vonn, jadis, pouvait nous l'offrir. De ses trajectoires à sa glisse, la Slovène n'a pas laissé la moindre miette à la légende américaine où à n'importe quelle autre adversaire.

Alors qu'on se le dise, ce dimanche 10 février 2019, deux destins se sont croisés pour deux femmes qui ont touché "leur" Graal. Ilka Stuhec, pour l'avènement d'une suprématie. Lindsey Vonn, pour l'éternité.

VIDÉO - La descente en or de Stuhec

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