Mondiaux Saint-Moritz : Alexis Pinturault : "mes Mondiaux ont été mauvais"
Alexis, vous étiez bien partis dans ce slalom, mais vous faîtes cette faute…
Alexis Pinturault : "Oui, il y a cette faute. Malheureusement en slalom, ça peut arriver vite. Il ne faut pas faire que des portions, il y a deux manches. J’aurai fait un quart de la course (sourire), ce n’est pas suffisant. Le ski était intéressant dans le haut, mais il me manque de la régularité dans cette discipline".
Quel bilan vous faîtes de vos Mondiaux?
A P : "C’est fait, c’est fini. Mes Mondiaux ont été mauvais, c’est une déception. Les seules choses positives sont un super-G encourageant (6e) et cette victoire en Team Event. Je remercie l’équipe pour ça. Maintenant je souhaite le meilleur aux Français (Victor Muffat-Jeandet, 12e temps, Julien Lizeroux ,13e, Robin Buffet, 18e, et Jean-Baptiste Grange, 24e) alignés sur la deuxième manche du slalom. Ils peuvent faire quelque chose".
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On vous sent moins démoralisé qu’après le géant.
A P : "J’étais loin d’être le favori. J’avais moins gros à jouer que sur le combiné ou le géant, des disciplines où je pouvais clairement rivaliser avec les meilleurs. Je ne l’ai pas fait et c’est dur à accepter. Aujourd’hui, comme en super-G, j’étais un outsider. Il fallait que je tente ma manche. Ca sourit ou ça ne sourit pas… ".
La saison n’est pas terminée…
A P : "Il reste encore quelques courses, mais les classements en coupe du monde semblent assez fermés en géant et au général. Marcel (Hirscher, ndlr) a fait le nécessaire. Je vais d’abord me reposer avant Kranjska Gora (Slovénie), dans deux semaines, pour préparer au mieux le géant et le slalom".
Est-ce que ces Mondiaux vous donnent des indices sur les choses à faire et à ne pas faire en vue des JO dans un an?
A P : "Aujourd’hui, il est trop tôt et c’est trop dur pour le dire. Mais j’espère que oui. Malheureusement je n’ai aucun moyen d’en être sûr. Il faut que je sois conscient de ce qui s’est passé durant la quinzaine et que je m’en serve parce que ça été dur. Même s’il y a des choses plus dures dans la vie. Si l’année prochaine, je suis sur mes deux pieds et en Corée du sud, j’aurai évidemment envie de faire quelque chose de mieux".
Vous allez faire un débriefing de l’événement?
A P : "Oui, mais il se fera plus tard car la saison n’est pas terminée. David (Chastan, le directeur de l’équipe de France masculine, ndlr) va repartir après ses Mondiaux, direction Kvitfjell (Norvège), je n’aurai pas le temps d’en reparler avec lui. J’en discuterai certainement avec Frédéric (Perrin, ndlr) et mes entraîneurs de la technique, mais pas avec Fabien (Saguez, le DTN, ndlr) ou Michel (Vion, le président de la Fédération, ndlr). Il faudra en discuter à la fin de l’hiver. On a tous besoin de ce débriefing, il faut comprendre. Moi j’ai ma petite idée, mais mon seul avis ne suffit pas. Laquelle? Je n’ai pas pris assez de repos avant d’arriver aux Mondiaux. Mon mois de janvier a été très chargé, j’ai couru à Garmisch et quatre jours après j’étais à Saint-Moritz. Je n’ai eu aucune coupure et mentalement en arrivant ici, j’étais déjà fatigué. Je suis content d’être là, c’est quand même les Mondiaux. On essaye toujours de se rembolisier, mais quand la fatigue est là…".
Quelles sont les choses à améliorer selon vous dans votre fonctionnement? Aller vers encore plus d’indépendance?
A P : "On essaie toujours de progresser, mais je n’ai pas envie de quitter le groupe, bien au contraire. J’ai envie qu’on mette des choses en place pour mon programme et pour le nombre de courses que je fais pendant l’hiver. Tout en restant au sein du groupe. Peut-être avoir un entraîneur physique à part… Il va falloir en discuter avec les entraîneurs et la Fédération. Ils sont conscients de la situation et du nombre de courses que je fais. J’ai besoin d’un programme adapté mais rien ne se fera sans l’aval de la Fédération".
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