"Reco", boulot, dodo
En tout premier lieu, on ne zappe pas la reconnaissance même si on pense tout savoir. On dispose souvent dune heure et cest suffisant pour en extraire les dernières infos. En super-G, cest même capital car, à la différence de la descente, il ny a aucun entraînement dans cette discipline. « Tu descends en dérapage, tu regardes une porte, tu remontes en escalier, raconte Lucho. Tu recherches le bon angle et les repères visuels comme ça, juste avant la course, tu te mets dans un coin et tu visualises tes trajectoires. Le but ultime est quaprès la reconnaissance, le film du tracé soit ancré en toi, quil devienne instinctif. Tu narrives pas à 120 km/h en te disant, « je vais où ? ». Cest le jour de la course alors tu vas regarder si tu peux tendre une trajectoire de 50 cm et prendre les repères visuels qui vont avec. Ce ne sont que des petits détails mais tu affines le plus possible. »
Dans cette recherche de la performance absolue, le skieur va également chercher à optimiser sa glisse. Par son analyse du terrain, sa surface, ses mouvements. On ne gagne une course lors de la reco mais on peut la perdre car rien ne doit être laissé au hasard. Lautre paramètre important, cest le choix des skis qui sopère avec le technicien après la reconnaissance. « Tu regardes sur les conditions ont changé par rapport à la veille, reprend Luc Alphand, quintuple vainqueur de la Coupe du monde. A Garmisch, elles se sont radoucies une première fois, puis une nouvelle fois. De plus, quand tu passes dans les premiers à lentraînement et quil y a une soixantaine, voire une centaine de mecs derrière toi, la piste peut morfler. Le lendemain à la reco, tu regardes sil y a des mouvements de terrain. Ce qui te fait aller vite, cest la qualité de tes appuis et ça dépend directement du revêtement. Lors de la descente masculine, ils ont salé et ça a changé la donne. »
Comme ses collègues, Adrien Théaux lavait anticipé samedi. En revanche, il ne pouvait pas prévoir quun problème de fixation stopperait sa course après vingt secondes. Pour éviter cela, la reconnaissance ne sert à rien, il aurait fallu être devin
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