Slalom féminin : Mikaela Shiffrin, au-dessus du lot, remporte son 4e titre mondial
Elle a mis tout le monde d'accord. Après sa première manche relativement ratée pour ses standards, des bruits ont couru. Elle serait grippée, diminuée. Elle pourrait même déclarer forfait. Malade ou non, Mikaela Shiffrin a répondu sur la piste ce samedi après-midi. Sa réponse a été cinglante : elle a mis toutes ses concurrentes à plus d'une demi-seconde. C'est la quatrième fois de suite qu'elle remporte le slalom aux Mondiaux.
Un quadruplé historique
Shiffrin a remis les pendules à l'heure. Les questions allaient bon train sur l'état de forme de l'Américaine. Il faut dire qu'elle a habitué le monde du ski à une domination sans partage cette saison. Et donc à une sorte de perfection constante. Le résultat, c'est qu'à la moindre baisse de régime, même minime, suiveurs et concurrentes s'interrogent. Elle avait déclaré forfait au combiné. Puis avait terminé à la troisième place du géant, sans paraître très sûre dans ses mouvements. Elle s'avançait donc, au moment de s'élancer pour la deuxième fois de la journée sur le slalom d'Are, avec le temps de sa rivale Petra Vlhova dans le viseur, sous le regard intrigué des spectateurs. Un peu plus d'une minute plus tard, plus personne ne s'inquiétait.
Shiffrin venait de repousser Vlhova à plus d'une seconde 30. Autant dire qu'elle serait championne du monde très bientôt. Anna Swenn Larsson et Wendy Holdener avaient certes encore leur mot à dire, mais quand l'Américaine skie de cette manière, il est très rare qu'elle soit contrariée.
Voir sur Twitter
Avec ce quatrième titre, Shiffrin continue d'écrire l'histoire du ski. La voilà seule détentrice de quatre titres de championne du monde d'affilée dans la même discipline (en slalom). Elle dépasse ainsi dans cette discipline la skieuse des années 1930 Christl Cranz qui était la seule avec elle a avoir gagné trois titres mondiaux d'affilée en slalom. C'est son deuxième titre mondial à Are, et sa troisième médaille.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.