Tessa Worley, la reconstruction passe par Beaver Creek
« Je travaille tous les jours pour que cela se débloque. A l’entraînement, ça va mieux, maintenant, il faut aller plus vite en course ». Après une opération du ligament croisé antérieur du genou droit en janvier 2014, puis une sortie de piste en novembre dernier, Tessa Worley n’est plus la même sur la piste. En pleine reconstruction, elle a raté les JO de Sochi, et n’arrive pas à retrouver ses repères en courses, comme en témoignent ses six abandons en Coupe du monde cette saison.
Les compteurs remis à zéro
La Française de 25 ans n’est pas du genre à se voiler la face : à moins d’un incroyable exploit, elle sait qu’elle ne conservera pas son titre mondial de Géant, acquis il y a deux ans, à Schladming (Autriche). Pourtant, d’après les dires de son technicien chez Rossignol, Sylvain Métral, « elle est presque prête ». Son état de forme et une certaine appréhension font que la jeune femme, née à Annemasse d’un père australien et d’une mère française, arrive sur Beaver Creek sans pression : « On remet les compteurs à zéro. Il faut aller se bagarrer, écrire une nouvelle histoire. J’ai vraiment envie de skier libérée, mais je sais pas encore dans combien de temps cela reviendra ».
Brisée dans son élan, Tessa Worley, 3e des Mondiaux en 2011, championne du monde l’édition suivante, ne visera pas le titre, mais plutôt une nouvelle étape dans sa carrière : « Je serai au départ pour tout donner ». Mais pour Frédéric Perrin, responsable du groupe technique, la skieuse du Grand-Bornand « peut faire une médaille ». Pour cela, il va lui falloir retrouver la confiance qu’elle a perdue depuis plusieurs mois déjà. Histoire de pouvoir commencer à envisager l’avenir d’une façon plus sereine, sans blocage, et écrire un nouveau chapitre de son histoire. Avant un possible retour à la lumière.
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