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Ski alpin : "Cette course est un non-sens" déplore le vice-champion olympique Johan Clarey, à propos de l'étape transfrontalière à Zermatt et Cervinia

Cette étape de la Coupe du monde de ski alpin doit se dérouler à la frontière de la Suisse et de l'Italie.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Johan Clarey lors des Jeux olympiques de Pékin, le 7 février 2022.  (FRANCOIS-XAVIER MARIT / AFP)

Quand il monte au créneau, Johan Clarey n'est pas du genre à faire semblant. Le viétéran tricolore de 41 ans a exprimé ses doutes et son agacement quant à la nouvelle étape de la Coupe du monde de ski alpin prévue les 29-30 octobre (hommes) et 5-6 novembre (femmes), dans les stations de Zermatt (Suisse) et Cervinia (Italie), à 3 700 mètres d'altitude sur la glacier de l'iconique Mont Cervin. Une nouveauté en plein automne qui interroge, notamment au niveau des conditions d'enneigement.

Dimanche, la Fédération internationale de ski (FIS) avait exceptionnellement repoussé le "snow control" ["contrôle de la neige", en français] de six jours, espérant des températures suffisamment froides pour utiliser les canons à neige alors que l'or blanc est encore totalement absent du bas du tracé.

"Je trouve que cette course est un non-sens. Beaucoup de coureurs pensent comme moi mais très peu vont le dire" a déclaré auprès de l'AFP, le vice-champion olympique de descente aux Jeux olympiques de Pékin, en février dernier. Alors que la saison reprendra, comme d'habitude, à Sölden (Autriche) ce week-end, le doyen du circuit ne comprend pas le timing de ces deux premières épreuves transfrontalières de l'histoire.

"La course n'a pas lieu d'être"

"Je pense que la course n'a pas lieu d'être et n'a pas un avenir de fou. On voit que les conditions sur les glaciers sont de pire en pire chaque année, cette étape demande des moyens énormes en hélicoptère, des moyens humains pour boucher les crevasses, rendre une piste potable... Je ne comprends pas, ça ne va pas dans le sens dans lequel devrait aller la FIS [Fédération internatoniale de ski]" a-t-il regretté, rejoignant Clément Noël qui avait déjà critiqué l'instance après l'attribution des Jeux asiatiques d'hiver à l'Arabie Saoudite. 

"Beaucoup d'efforts en faveur de l'environnement sont faits dans les stations pour accueillir le grand public. Alors faire des courses qui vont à l'opposé de ça, je ne sais pas si on donne une très bonne image de notre sport" a ajouté le natif d'Annecy, d'autant que les conditions d'enneigement risquent de ne pas être optimales cet automne. 

Présent sur place pour un stage il y a deux semaines, Johan Clarey estime que "le site est très compliqué pour faire de la descente", avec "des transferts pour rentrer de Cervinia à l'hôtel d'une heure et demie minimum de remontées mécaniques".

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