Ski alpin : "Cyprien Sarrazin a montré que c'était possible", savoure Nils Allegre après sa première victoire en Coupe du monde

À 30 ans, le Français s'est offert sa première victoire en Coupe du monde, en s'imposant sur le Super-G, samedi à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne).
Article rédigé par Anna Carreau, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Nils Allegre, vainqueur du Super-G de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), le 27 janvier 2024 (KERSTIN JOENSSON / AFP)

"Je ne m'y attendais pas". Il a pris tout le monde de court, lui le premier. Le Français Nils Allegre, qui a remporté le Super-G à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), samedi 27 janvier, est revenu sur sa performance majuscule, une semaine après celle de Cyprien Sarrazin à Kitzbühel. Auteur d'une belle saison en vitesse avec notamment six top 10 dont une quatrième place, le skieur de 30 ans n'était jamais monté sur un podium de Coupe du monde. Une victoire qui s'inscrit dans une belle dynamique tricolore, portée par les trois succès de Cyprien Sarrazin en descente cette saison.

Franceinfo: sport : Comment avez-vous vécu cette première Marseillaise ?

Nils Allegre : C'était intense pour moi. J'ai attendu le passage du dernier concurrent pour être sûr que je gagnais la course, parce qu'à Val Gardena (le 14 décembre) je pensais qu'il y avait des chances de faire mon premier podium et j'avais fini quatrième (de la descente). C’était un soulagement, plus que du bonheur, parce que je me voyais tourner autour du podium sans jamais réussir à le faire, mais là j’attaque par une victoire.

Qu'est-ce qu'elle représente cette victoire justement ?

Elle représente 20 ans de travail, beaucoup d’abnégation, de déception, d'épreuves surmontées, de bonheur partagé avec l'équipe aussi. C'est aussi beaucoup de soutien de ma famille, de mes amis très proches parce que dans les moments durs, il n'y a plus qu’eux. Aujourd'hui tout était aligné et je suis tellement heureux.

C'est une victoire qui vient concrétiser une saison pleine de promesses en vitesse avec une 7e place à Wengen, une 6e en Super-G à Bormio… Est-ce que vous vous y attendiez ?

Depuis le début de l'année j'en étais à six top 10 et une 4e place. Je ne m'y attendais pas, non. Surtout, je ne m’attendais pas à gagner, je n'ai jamais trop pensé comme ça. Je me disais dans un coin de ma tête : 'Tu as plus de 30 ans, plus de 100 départs et tu n'as toujours pas fait un podium…' J'étais le seul du groupe à ne pas avoir fait de podium, en dehors des plus jeunes. Je me disais peut-être que ça ne se fera pas. J’étais presque fataliste là-dessus et finalement, je suis allé au bout aujourd'hui et de la plus belle des manières.

On vit de beaux résultats dans le ski français masculin cette saison. Quel impact ont eu les résultats de Cyprien Sarrazin sur le groupe ?

Ça a donné un gros vent de fraîcheur je pense. Avant il y avait toujours Johan Clarey qui était devant, et nous qui nous accrochions derrière. Et là, Cyprien (Sarrazin) a montré que c’était possible. Il a décomplexé un peu tout ça. C’est un vent de fraîcheur qui a aussi pesé dans ma victoire aujourd’hui. J’ai aussi mes 102 départs qui m'ont donné beaucoup d’expérience. C'est un travail de groupe : du staff, du technicien, des kinés, de tout le monde en groupe France. Quand ça marche bien il faut juste profiter. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.