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Ski alpin : oublier le faux-départ, le défi d'Alexis Pinturault à Val-d'Isère

Vainqueur du géant à Sölden pour la première course de la saison en Coupe du monde de ski, Alexis Pinturault avait parfaitement lancé les hostilités. Mais à Levi puis à Beaver Creek, le Français n'a pas rassuré et a pris du retard sur ses principaux concurrents, dont le Norvégien Henrik Kristoffersen. Ce week-end à Val-d'Isère (slalom et géant sur France TV Sport), "la Bête" veut saisir l'occasion de ressortir les griffes et revenir dans la course pour soulever le gros globe de cristal.
Article rédigé par Clément Mariotti Pons
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

27 octobre dernier à Sölden. Alexis Pinturault et Mathieu Faivre signent le premier doublé tricolore en géant sur la piste autrichienne. Un début de saison idéal pour le clan français et une étiquette de favori à la succession du monstre Marcel Hirscher qui se colle au front de "Pintu". 24e victoire en Coupe du monde, leader du général, le skieur de Courchevel lance parfaitement son exercice 2019-2020. Une belle promesse pense-t-on alors pour le vice-champion olympique du combiné.

Levi et Beaver Creek, deux désillusions 

Petit saut dans le temps. Levi, Finlande, 23 novembre. "La Bête" est K.O. Pour la première fois depuis 5 ans - hors chute - Alexis Pinturault ne se qualifie pas pour la seconde manche du slalom. Le chrono en dit long : le Français échoue à plus de 2"48 secondes de son compatriote Clément Nöel et n'accroche pas le top 30. Une véritable désillusion au vue des progrès qu'il a réalisés dans la discipline. La 4e place glanée sur le Super-G viendra toutefois apaiser la déception. : "Je suis content d'avoir bien réagi après le slalom de Levi où j'avais pris une bonne claque. J'étais dans un faux rythme là-bas, je n'ai pas pris assez de risques et je m'étais complètement trompé tactiquement, au contraire de ce super-G. Cette 4e place me fait du bien au moral."

Le nouvel épisode la semaine dernière à Beaver Creek est venu donner davantage d'indications sur l'état de forme du champion. 16e de la première manche du géant, "Pintu" a été incapable de faire mieux dans la deuxième (17e au final). Sur une piste qu'il ne porte pas dans son coeur - en témoignent ses performances ses quatre dernières saisons avec aucun top 10 - le Français n'a pas engrangé de la confiance. Et peut-être plus dommageable, il a surtout pris du retard dans la course aux globes. Tommy Ford, auteur d'un sacré numéro pour sa première victoire en coupe du monde, lui a chipé le dossard jaune de leader du géant tandis qu'au général, Pinturault pointe désormais au 8e rang derrière de sacrés clients comme Beat Feuz, Henrik Kristoffersen, Dominik Paris ou Matthias Mayer.

Val-d'Isère, déjà un tournant

Le Savoyard sait qu'il n'a plus de temps à perdre et qu'un rebond est déjà presque indispensable ce week-end à Val-d'Isère. Vainqueur à deux reprises du géant dans la station alpine en 2017 et 2018, Pinturault peut réaliser la passe de trois. Mais il faudra avant cela passer l'obstacle du slalom - qu'il a déjà remporté en 2013 à Val-d'Isère - et garder suffisamment d'énergie pour dimanche. Car en raison des conditions météo, l'ordre des courses a été inversé et les skieurs débuteront par le slalom samedi (dès 11h00 sur francetv sport) avant de disputer le géant dimanche. 

Dos au mur, le Français joue d'ores et déjà une bonne partie de sa saison. S'il veut rester dans la course aux globes, il devra gratter des points et prouver que son succès à Sölden n'était pas qu'un coup isolé. 

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