Tessa Worley: "J'avais envie de réagir, à l'orgueil"
Sixième en première manche, ça ne cadrait pas avec vos ambitions...
Tessa Worley : "Ça fait plusieurs jours que je savais que l'objectif c'était de faire deux manches pleines. Mais je n'ai pas réussi à relever le challenge en première manche. J'étais un peu en ballotage au sommet : une partie de moi avait vraiment envie d'y aller et de tout donner et une autre partie était un peu stressée, tendue. C'est cette partie qui a pris le dessus. Mais j'ai su réagir et je suis contente de cette 2e place derrière Viktoria (Rebensburg), très solide."
Que s'est-il passé entre les deux manches?
T.W. : "C'est jamais facile de se mettre à l'attaque alors qu'on est déçue. J'ai fait un gros travail sur moi-même. J'étais énervée contre moi-même. J'avais envie de réagir, à l'orgueil. Je n'avais qu'une idée en tête: mettre mes skis dans la pente, attaquer et ne pas lâcher une seule courbe. A Sölden, c'est un vrai combat, surtout la seconde manche qui tape un peu. Je pars de ce résultat là et j'ai envie de continuer à travailler et à progresser. Je vois que si j'en garde un petit peu sous le pied, ça ne suffit pas. Pour la première place, il faut que je fasse les choses avec une vraie conviction, un vrai engagement sur les deux manches."
Vous êtes la première Française sur le podium à Sölden, 16 ans après Régine Cavagnoud (3e le 27 octobre 2001, deux jours avant de se blesser mortellement à l'entraînement). Quel sentiment vous habite ?
T.W. : "Régine, c'était la grande championne de ma région, des Aravis (Haute-Savoie). J'étais assez jeune quand elle courait et je n'avais pas totalement conscience de la magnifique carrière qu'elle a faite. Pour moi, c'est quelqu'un qui m'impressionnait. Je suis d'autant plus inspirée par elle."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.