Mondiaux de freestyle : Bronze amer pour Perrine Laffont
Arrivée aux États-Unis avec deux victoires cette saison et six podiums en autant de courses, la Française de 20 ans, sacrée aux Jeux olympiques de Pyeonchang l'an dernier, abordait les Mondiaux avec de grandes ambitions. Deuxième des qualifications puis du premier run de la finale, Laffont a finalement échoué à la troisième place avec un score de 78,70, battue par la Kazakhe Yulia Galysheva (or avec 79,14) et l'Australienne Jakara Anthony (argent avec 78,99). "Ce n'est pas la couleur que j'aurais préférée, mais ça a été compliqué aujourd'hui. Depuis le début de la saison, j'ai énormément enchaîné. Ça fait presque un mois et demi que je suis partie de la maison", a réagi la Tricolore, dans les bras de sa mère après la remise des médailles. "La fatigue commence à se faire sentir. Aujourd'hui, j'étais à 80% même si j'ai tout donné", a-t-elle poursuivi. Laffont a perdu de précieux points dans l'exécution et la réception de son premier saut, un "D-spin", qu'elle a commencé à présenter en compétition au début de l'hiver.
Deuxième chance pour Laffont
"J'ai un nouveau saut. C'est dur de tout faire parfaitement dès la première saison", a-t-elle estimé. "Et même avec ce saut que je viens de mettre en place, je suis tout le temps sur le podium. Je gagne encore une médaille aux Mondiaux (après l'or en bosses parallèle et l'argent en bosses en 2017, NDLR), je suis numéro un mondiale", s'est-elle consolée. L'Ariégeoise a par ailleurs déploré l'état de la piste que d'importantes chutes de neige ces derniers jours ont rendue difficilement praticable. Cette médaille porte à quatre le total de la France à ces Mondiaux après l'or de François Place (skicross) et de Tess Ledeux (ski big air) et le bronze d'Alizée Baron (skicross). Laffont aura une nouvelle occasion de s'illustrer samedi dans l'épreuve des bosses parallèle, où elle est tenante du titre.
Kingsbury est vraiment le roi
Chez les hommes, le Canadien Mikaël Kingsbury, champion olympique l'an dernier et vainqueur de 53 étapes de Coupe du monde, s'est offert un troisième sacre mondial avec un score de 84,89 en finale, devançant l'Australien Matt Graham (81,94) et le Japonais Daichi Hara (81,66). "Ce titre me fait du bien. Avant mon run en super-finale, quand j'étais en haut du parcours, j'ai ressenti la pression d'être le dernier à passer", a décrit Kingsbury, en tête après les qualifications et le premier run de la finale. "Je ne me suis pas entraîné autant que j'aurais voulu cette semaine. Mais en même temps, j'étais convaincu que je pouvais être le meilleur. Au final, on dirait que les planètes se sont alignées", s'est-il félicité. Le Français Benjamin Cavet, deuxième du classement de la Coupe du monde et vainqueur à Lake Placid (New York) fin janvier, s'est classé 5e de la finale avec un total de 81,02.
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