Ski alpin : "Tout reste à faire", estime Alexis Pinturault
Vous avez remporté ce slalom géant très long et épuisant. Est-ce un avantage pour vous quand ça devient difficile ?
Alexis Pinturault : "Je pense que si je peux avoir des certitudes, c'est physiquement. Je suis un athlète qui a toujours réussi à s'en sortir quand c'est difficile, à tirer son épingle du jeu. On va dire qu'aujourd'hui, c'était un peu à la dure. En première manche, j'ai quand même un peu dégusté, parce que c'était vraiment long, surtout après le super-G (samedi) qui est extrêmement long, puis le combiné (dimanche). Il y a eu deux grosses journées en amont, et malgré tout, j'ai réussi à bien répondre physiquement."
"Chaque week-end est important depuis le début de l'hiver"
Comment vous sentiez-vous au départ de la seconde manche ?
A.P. : "J'étais assez stressé aujourd'hui. Il y a des jours comme ça, certainement aussi avec la fatigue accumulée des deux jours. J'ai la chance de dire que je commence à avoir un peu l'habitude, je pense que ça aide. Les moments de fatigue accrue, plus on en vit, plus c'est facile à assimiler."
Sentiez-vous plus de pression en arrivant ici pour ces trois courses à Hinterstoder ?
A.P. : "Pas spécialement. Chaque week-end est important depuis le début de l'hiver. Ce qui est difficile cette saison, c'est que les conditions changent sans arrêt. On passe du coq à l'âne, d'une neige salée à une neige complètement glacée, des températures chaudes avec des pistes difficiles à préparer."
"Une grosse bagarre attend tout le monde"
Aviez-vous le sentiment que cette étape pouvait être un tournant ?
A.P. : "Je savais en venant ici que le combiné serait vraiment très important. Pour les autres courses, un géant pour moi est toujours important, un super-G c'est du bonus. Mais le combiné était extrêmement important pour le petit globe, pour me replacer au général, c'est une discipline où j'arrive à grappiller des points. Ce week-end, le combiné était coché."
Vous vous retrouvez en tête du classement général à huit courses du terme de la saison, avec 26 points d'avance sur Aleksander Aamodt Kilde et 107 sur Henrik Kristoffersen. Est-ce que cela change quelque chose pour vous ?
A.P. : "C'est mieux d'être dans cette position. Les choses vont vite dans un sens et vite dans l'autre aussi. Kvitfjell, c'est le fief des Norvégiens, si Kilde (2e du classement général à à 26 pts) y fait deux victoires, tout de suite il est loin devant. Une grosse bagarre attend tout le monde. Henrik (Kristoffersen, 3e du classement général à 107 pts) y est encore. Tout reste à faire."
Si le programme n'est pas modifié, la prochaine étape ce sont les courses de Kvitfjell. Pensez-vous y aller ?
A.P. : "En temps normal, Kvitfjell, je n'y mettrais pas les pieds, mais c'est juste le contexte qui fait que ce serait bête de ne pas tenter cette chance. (La décision a finalement été prise d'y aller, NDLR) Ce n'est clairement pas un super-G à ma convenance."
Avec AFP.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.