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Lamy-Chappuis: "Des émotions tellement fortes aux Mondiaux"

Auréolé de ses trois titres de champion du monde, Jason Lamy-Chappuis était de passage dans les locaux de France Télévisions. Toujours aussi disponible et souriant malgré un long marathon médiatique, le champion olympique de combiné nordique est revenu sur cette saison qui l'a comblé malgré la perte du Globe de Cristal.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Le triple champion du monde 2013 de combiné nordique, Jason Lamy-Chappuis

- Vous recherchiez une consécration en équipe depuis longtemps. Le bonheur a-t-il été à la hauteur de ce que vous attendiez ?
Jason Lamy-Chappuis:
"Oui, le bonheur a été multiplié par quatre. Le fait d’avoir galéré pendant pas mal d’années, d’avoir souvent fini 4e, au pied du podium, à être déçus, avait multiplié notre envie d’avoir cette médaille. Le fait de voir tous les copains me sauter dans les bras à l’arrivée, c’était une sensation énorme. On a pu partager cette cérémonie des médailles tous ensemble le soir."

- Cela a-t-il compensé la perte du Globe de Cristal, que vous aviez remporté ces trois dernières saisons ?
J.L.-C.:
"Cela n’a pas été une déception de perdre ce Globe, car cela a été des émotions tellement fortes aux Championnats du monde, ces trois titres mondiaux et ce bronze. Rien qu’avec ces deux semaines de Mondiaux, ma saison était réussie."

Le bon compromis entre légèreté et puissance

- Comment passe-t-on de meilleure sauteur à l’un des meilleurs fondeurs et sprinteurs ?
J.L.-C.:
"C’est beaucoup de travail. Au début  j’étais un bon sauteur mais j’avais du mal en ski de fond mais j’ai essayé d’inverser la tendance. Cette année, c’est l’une de mes meilleures saisons en ski de fond, mais c’est maintenant en saut qu’il faut que je travaille un peu plus pour redevenir constant. J’ai plus travaillé l’endurance et la puissance pour le fond, et c’est un peu contraire à ce que recherche un sauteur. En saut, on doit être très léger, avoir pratiquement pas de muscle du haut du corps et de l’explosivité en bout de tremplin. C’est un peu comme si on devait faire un 100m et enchaîner avec un 5000m. Il faut trouver le juste compromis entre les deux, et je crois que je l’ai trouvé ces deux dernières années."

- A Vancouver, vous aviez hésité à vous aligner dans l’épreuve de saut à ski pure. Votre évolution en ski de fond pourrait-elle vous pousser à vous orienter sur cette seule discipline ?
J.L.-C.:
"Cela reste encore difficile de faire  du ski de fond pur, car les concurrents ne s’entraînent que pour ça. Ils ont une puissance  que je ne peux pas avoir ayant la partie saut. Cela serait plus facile pour moi de faire une compétition de saut pur."

Vidéo: le bilan de la saison de Lamy-Chappuis

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