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Violences sexuelles dans le patinage : Sarah Abitbol "soulagée" par la mise en examen de Gilles Beyer

En janvier 2020, Sarah Abitbol avait accusé son ancien entraineur Gilles Beyer, de viols et d'agressions sexuelles. Une accusation ayant permis de libérer la parole d'autres patineuses également victimes de Beyer. Aujourd'hui, l'auteure du livre "Un si long silence" se dit "soulagée" après la mise en examen de ce dernier. Cette affaire a aussi aidé à la révélation d'autres cas d'agressions dans le monde du sport.
Article rédigé par Alexandra Lopez
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Sarah Abitbol  (CELINE VILLEGAS / HANS LUCAS)

L'ancienne patineuse Sarah Abitbol, à l'origine des révélations sur les agressions sexuelles dans le patinage artistique français, s'est dite "soulagée" par la mise en examen de Gilles Beyer, son ancien entraîneur, qu'elle accusait de viol début 2020. 

Un an après le déclenchement d'un retentissant scandale de violences sexuelles dans le monde du patinage artistique, l'ex-entraîneur Gilles Beyer a été mis en examen pour "agressions sexuelles" et "harcèlement sexuel" et placé sous contrôle judiciaire. Une sanction qui fait suite à des accusations révélées par Sarah Abitbol dans son livre "Un si long silence", paru début 2020 aux éditions Plon. Un récit dans lequel elle témoigne avoir subi des viols et des agressions sexuelles de la part de son ancien entraineur, alors qu'elle avait entre 15 et 17 ans. Suite à ce scandale, M. Beyer avait reconnu, dans une déclaration écrite à l'AFP, "des relations intimes" et "inappropriées" avec Sarah Abitbol, lui présentant des "excuses" aussitôt refusées par celle-ci.

Même si cette mise en examen ne concerne pas Sarah Abitbol, car dans son cas les faits sont prescrits, la patineuse explique à l'Obs être "soulagée que la justice convoque Gilles Beyer. Enfin !". Cependant, selon elle, les accusations retenues contre l'homme ne sont pas assez fortes au vu des faits passés il y a 30 ans et donc prescrits.

"Je trouve injuste que nous ne puissions pas être sur le banc des victimes, face à la justice. J'espère que d'autres victimes, non prescrites, sortiront de leur silence. Cette affaire pose encore une fois la question de la prescription des crimes sexuels contre les mineurs. C'est mon combat aujourd'hui"

Une affaire ayant libéré les paroles dans le sport

A la suite de ces révélations, le ministère des Sports avait diligenté une enquête administrative auprès de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR). Celle-ci a mis en évidence des soupçons pesant sur 21 entraîneurs de la FFSG, dont douze mis en cause pour "des faits de harcèlement ou d'agressions sexuelles". Parmi ces derniers, trois ont été condamnés par le passé à des peines d'emprisonnement ferme ou assorties de sursis.

Plus largement, fin décembre 2020, 370 cas allégués de violences sexuelles avaient été signalés à la cellule de suivi du ministère des Sports, dans plusieurs disciplines (judo, équitation, moto, roller et skateboard...). De même source, 69 d'entre eux ont fait l'objet de signalements à la justice.

Avec AFP

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