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Sports de combat : le MMA de plus en plus populaire en France

Depuis la légalisation des compétitions de MMA en France il y a deux ans, la pratique de ce sport de combat se démocratise tout doucement. Reportage à la Free Fight Academy de Vitry-sur-Seine, où le nombre d'élèves a augmenté de 10% cette année.

Article rédigé par franceinfo - Margaux Queffélec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un cours de MMA à la Free Fight Academy de Vitry-sur-Seine. (MARGAUX QUEFFELEC / RADIO FRANCE)

Un grillage pour protéger les curieux, quelques sacs de frappe et une vingtaine d'élèves qui s'échauffent sur le tatami : bienvenue à la Free Fight Academy de Vitry-sur-Seine. Ici, pas de nez cassé ni d'armoires à glace de deux mètres de haut, mais des profils variés, comme Julien, 30 ans, manageur la journée et apprenti combattant le soir : "Ça me permet de sortir un peu du train-train quotidien. C'est un moyen de se sentir vivre. Ces moments, l'adrénaline, le combat... On est dans l'instant présent. Il n'y a plus rien qui compte. Parce que si on pense à autre chose, bim, c'est fini."

Protège-tibias, gants de boxe... le combat commence debout avec les poings et peut finir au sol avec les jambes. Car le MMA, c'est un mélange de plusieurs arts martiaux. Et depuis l'autorisation des compétitions en France et la création de la French MMA Federation en 2020, on compte 200 clubs dans le pays et 1 200 licenciés. Le Français Ciryl Gane pourrait même devenir samedi 22 janvier champion du monde à Las Vegas. 

Un cours de MMA à la Free Fight Academy de Vitry-sur-Seine. (MARGAUX QUEFFELEC / RADIO FRANCE)

Mais avant de donner son premier coup, il faut bien assimiler les règles de ce sport de combat très complet selon Luciano,16 ans, qui commence tout juste le MMA. "Franchement, c'est très dur d'apprendre les prises, confie-t-il. Mais c'est bien aussi pour les cours, ça aide à travailler le cerveau."

De plus en plus de diversité

Mathieu Nicourt, le fondateur de la Free Fight Academy et lui même champion de MMA, a vu le nombre d'élèves augmenter depuis la légalisation des combats en janvier 2020 : "Maintenant, on a de plus en plus de mixité des publics. On a des publics qui sont issus de banlieue, mais on a aussi des étudiants. Et c'est ça qui apporte une richesse à la discipline."

"Ce n'est pas le premier sport auquel on inscrirait ses enfants. Et ça, j'espère que c'est déjà en train de changer et qu'on est en train de montrer que le MMA est un sport praticable par tous."

Mathieu Nicourt, champion de MMA

à franceinfo

Un sport praticable par tous, et donc notamment par les femmes, comme Nora, professionnelle de cette discipline et seule femme ce jour-là. "Le MMA apporte beaucoup de confiance en soi, notamment pour les femmes, déclare Nora. On est un petit peu plus tranquille, je pense, quand on sait qu'on sait se défendre. On voit aujourd'hui qu'il y a beaucoup de harcèlement dans la rue, dans le métro et donc je pense que ça peut être pas mal."

Les professionnels de la discipline comptent sur la popularité croissante des championnats de France pour attirer de plus en plus de combattantes.

Dans un cours de MMA : reportage de Margaux Quéffelec

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