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"C'est l'une des courses les plus dures que j'ai courues" : l'Ultra-trail d'Oman s'achève sur un triplé français

C’est l’une des courses à pied les plus dures au monde. Lors de sa 2e édition, qui vient de s’achever le 29 novembre avec un triplé français sur le podium, l’ultra-trail d’Oman n’a pas usurpé sa réputation.

Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le Français Romain Olivier, vainqueur de l'Ultra-trail d'Oman sur 130 km, à l'arrivée à Al Hamra le 29 novembre 2019 (JEROME VAL / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Les concurrents sont unanimes sur un point : cette course qui veut devenir une référence mondiale derrière le mythique Ultra-trail du Mont-Blanc est très rude : 130 km à batailler dans les rochers, sur les cailloux, à flanc de montagne où l’ombre est inexistante et dans les canyons asséchés où la chaleur se transforme très vite en fournaise. "Chez nous, on attaque l’hiver, on a eu un mètre de neige la semaine dernière. On se retrouve là et il fait 30 degrés. C’est sûr, ça fait bizarre. C’est un parcours très difficile, très technique. C’est de la caillasse du début à la fin, il n’y a pas de répit. Il faut vraiment aller puiser dans ses ressources", reconnaît le Briançonnais Romain Olivier, vainqueur en 18 heures et 18 minutes, à la vitesse moyenne de 7 km/h. 

Son poursuivant, le Savoyard Julien Chorier, coureur de l’extrême qui accumule entre 3 000 et 4 000 km chaque année, est arrivé deux heures plus tard.

Le profil de la course est difficile, le climat est difficile et surtout le chemin est difficile. C’est l’une des plus dures que j’ai courues, on est en permanence en alerte et on n’a aucun moment où l’on peut relâcher.

Julien Chorier

à franceinfo

Dur, à tel point que l’un des rares coureurs professionnels français, Sébastien Chaigneau, était au bord de l’épuisement à l’arrivée et avertissait : "C’est très dur. Il faut avoir une certaine expérience dans le milieu. On ne peut pas lancer n’importe qui là-dessus, c’est trop compliqué."

Un concurrent, au bord de l'épuisement après la ligne d'arrivée à Al Hamra (JEROME VAL / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Le paysage est tellement beau"

Mais l’ultra-trail d’Oman, ce n’est pas seulement de la sueur et des douleurs. C’est aussi un spectacle pour les yeux. Astrid Renet, engagée sur 50 km, imagine déjà la suite : "Le paysage est tellement beau qu’on a juste à regarder autour et on retrouve de l’énergie. Sur la fin, on traverse une palmeraie, c’est juste magnifique. Les gens sont fabuleux, ils sont super gentils. J’ai maintenant envie de revenir pour grimper dans les montagnes, c’est tellement beau." 

Ultra-trail à Oman - Reportage de Jérôme Val

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