Cet article date de plus de cinq ans.

L'alpiniste népalais Nirmal Purja revendique l'ascension des quatorze "8 000" en sept mois

"Nims" a atteint mardi matin le sommet du Shishapangma, dernier des sommets de plus de 8 000 m d'altitude qu'il lui restait à conquérir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Depuis le 23 avril, l'alpiniste népalais Nirmal Purja a gravi les quatorze sommets de plus de 8 000 mètres que compte la planète. (NIRMAL PURJA)

"Mission accomplie !" C'est le message posté mardi 29 octobre par Nirmal Purja sur son compte Facebook depuis la cime du Shishapangma. L'alpiniste népalais revendique d'avoir réalisé en sept mois l'ascension des 14 montagnes de plus de 8 000 m d'altitude – un record . Celui qui se fait surnommer "Nims" a atteint le sommet avec son équipe à 8h58 (heure locale). Haut de 8 027 m d'altitude, le Shishapangma était le dernier des "plus de 8 000" qu'il lui restait à conquérir.

L'ancien soldat des forces spéciales britanniques, 36 ans, s'était fixé le délai surhumain de gravir ces points culminants de la planète – tous situés dans l'Himalaya – en à peine sept mois, à compter de son arrivée au premier sommet le 23 avril dernier. Ce sprint-marathon en "zone de la mort" bat largement le précédent record, qui était de sept ans, onze mois et quatorze jours, et était détenu par la légende de l'alpinisme polonais Jerzy Kukuczka.

Inconnu jusqu'à peu du petit monde de l'himalayisme, "Nims" a attiré progressivement l'attention de ses pairs et des médias ces derniers mois, à mesure qu'il conquérait avec une endurance et une vitesse phénoménales les plus hautes montagnes de la Terre. A l'origine, beaucoup pensaient l'entreprise physiquement et logistiquement impossible, vu la fenêtre de temps ultra-resserrée qui ne laisse aucune place à l'aléa ou au demi-tour. Avant les premiers sommets, "tout le monde me riait au nez", confiait "Nims" à l'AFP avant de partir à l'assaut du Shishapangma.

Un permis spécial des autorités chinoises

Sa course de longue haleine en atmosphère d'oxygène raréfié a commencé sur l'Annapurna (8 091 m), dont il atteint le sommet le 23 avril. Sans reprendre son souffle, en manque de sommeil, sautant d'un camp de base au suivant en hélicoptère, gravissant certaines montagnes d'un trait sans halte aux camps intermédiaires, Nirmal Purja a alors enchaîné les illustres sommets népalais : Dhaulagiri (8 167 m), Kanchenjunga (8 586 m), Everest (8 848 m), Lhotse (8 516 m) et Makalu (8 485 m).

Après quelques semaines de repos, il s'est attaqué en juillet aux cinq "8 000" du Pakistan, dont les redoutables K2 (8 611 m) et Nanga Parbat (8 126 m). Fin septembre, il a ajouté le Cho Oyu (8 188 m) en Chine et le Manaslu (8 163 m) au Népal à sa liste de trophées. Son "Project Possible" a alors buté contre la fermeture du Shishapangma cette saison. Les autorités chinoises lui ont finalement délivré un permis spécial pour y monter, le gouvernement népalais ayant plaidé sa cause.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.