Pakistan : le K2 toujours indompté en hiver
Il y a eu les tempêtes de neige, les températures glaciales, les éboulements, les vents supersoniques... Après deux mois de tentatives vaines, l'équipée polonaise a choisi de redescendre du K2, toujours invaincu en hiver.
"Le K2, c'est ce qu'il y a de plus difficile, pas seulement en hiver, mais surtout en hiver", affirme Krzysztof Wielicki, 68 ans, chef de l'expédition qu'il supervisait depuis le camp de base.
Le K2, 8 611 mètres, est le deuxième plus haut sommet après l'Everest. C'est aussi le plus difficile à gravir avec des vents soufflant jusqu'à 400 km/h et une température qui peut chuter à -40°C. 306 alpinistes l'ont gravi en été, aucun en hiver. On dénombre 80 morts depuis 1954.
"Guerriers de la glace"
Fin janvier, Denis Urubko et Adam Bielecki sont héliportés en toute hâte vers un autre sommet pakistanais pour secourir la Française Élisabeth Revol. Puis Adam Bielecki, qui a gravi le K2 en été, reçoit une pierre sur la tête, qui lui casse le nez. Un autre des treize alpinistes de l'équipée polonaise a la main cassée.
Après un mois d'efforts, Krzysztof Wielicki a décidé de ne pas prendre plus de risques. "Il faut de la chance, mais je pense que c'est possible de grimper le K2, poursuit Krzysztof Wielicki. J'espère que les Polonais reviendront, car nous sommes les guerriers de la glace".
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