Sauvetage dans l'Himalaya : Elisabeth Revol "va bien" et rentrera "probablement aujourd'hui ou demain"
Le médecin urgentiste Emmanuel Cauchy, spécialiste des pathologies de l'altitude et du froid, a indiqué mardi sur France Bleu Isère que l'alpiniste Elisabeth Revol était "très heureuse d'être en vie". Elle devrait rentrer en France mardi ou mercredi.
L'alpiniste Elisabeth Revol, hospitalisée à Islamabad (Pakistan) "doit probablement rentrer aujourd'hui ou demain" en France, a déclaré mardi 30 janvier, sur France Bleu Isère, Emmanuel Cauchy, médecin urgentiste qui a créé l'IFREMMONT (Institut de formation et de recherche en médecine de montagne) à Chamonix (Haute-Savoie).
Ce spécialiste des pathologies de l'altitude et du froid, pionnier dans la télémédecine, soigne à distance depuis dimanche la Française qui a été miraculeusement sauvée ce week-end lors de sa tentative de l'ascension du Nanga Parbat (8 125 mètres) dans l'Himalaya. Son compagnon de cordée, le Polonais Tomek Mackiewicz, n'a pas pu être sauvé.
Course contre la montre
L'urgentiste est surpris par l'état psychologique d'Elisabeth Revol. "Elle va bien. Je l'ai eu à plusieurs reprises hier et avant-hier suite à son rapatriement", explique-t-il. "Elle est très heureuse d'être en vie. Je l'ai trouvée très en forme psychologiquement. J'ai été étonné. C'est l'effet paradoxal de la survie et sa chance d'avoir pu être sauvée," poursuit-il.
C'est désormais une véritable course contre la montre pour tenter de soigner les gelures de l'alpiniste et éviter les amputations. "C'est une pathologie sournoise qui surprend parce qu'elle est non douloureuse. Souvent, on attend que la lésion s'étende et que cela s'aggrave sans trop prendre de mesures contrairement à une brûlure", souligne Emmanuel Cauchy.
"Dans l'Himalaya, c'est toujours plus dur"
Le médecin urgentiste explique que lors d'interventions "au niveau du Mont-Blanc, on a la chance de pouvoir récupérer les alpinistes très rapidement, leur proposer le traitement rapidement en moins de six ou dix heures et là on est très efficaces". Mais "dans l'Himalaya, c'est toujours plus dur car les gelures sont plus sévères, profondes", indique le spécialiste des pathologies de l'altitude et du froid. Un problème aggravé dans ce cas de figure, précise le médecin, car "ramener des gens prend du temps et souvent on a les himalayistes au bout de trois jours". Ce délai est jugé très long par Emmanuel Cauchy, qui regrette que le traitement soit ainsi donné "un peu trop tard".
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