"Une aventure de pionniers" : Catherine Poletti revient sur la création de l'Ultra-Trail du Mont-Blanc en 2003

Au départ, c’est une passion pour la course à pied… et un terrain de jeu inexploité. "On voyait cette montagne magnifique et on se disait qu'il y avait quand même un truc à faire...", se souvient Catherine Poletti. Et ce truc à faire, c’est une course folle, dont les quatres lettres font rêver tous les amateurs de courses extrêmes : UTMB, comme Ultra-Trail du Mont-Blanc.

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Le départ de la 20ème édition doit être donné dès 18h, le vendredi 1er septembre à Chamonix (Haute-Savoie). Et malgré la difficulté, l'épreuve fait une nouvelle fois le plein : 2 300 coureurs pour un tour du toit de l’Europe de plus de 170 km et 10 000 m de dénivelé positif. 

722 participants pour la première

En vingt ans, depuis la première édition en 2003, l’UTMB est devenue la référence mondiale dans cette discipline et une marque qui s’exporte sur tous les continents. Derrière l'évènement sportif, il y a donc Catherine Poletti et son mari, Michel. Ce couple de Chamonix, anciens disquaires et ancien gérant d’une entreprise informatique, imagine au début des années 2000 un tour du Mont-Blanc, à cheval sur trois pays, la France, l’Italie et la Suisse, à réaliser en moins de 46 heures. 

La première édition est lancée le 30 août 2003 à 4h du matin. "On a été surpris par le nombre de participants, puisque là où on en espérait 300, ils étaient 722 au départ ! Une aventure de pionniers", sourit Catherine Poletti, très fière. A l'époque, 67 participants réussissent à accomplir le tour complet du massif malgré des conditions météos dantesques.

Depuis, ils sont des milliers, toujours plus nombreux d'années en années. Et avec eux, l'UTMB est devenue une organisation professionnelle. "Il a fallu faire grandir les effectifs pour arriver aujourd'hui à environ 70 personnes qui travaillent sur 36 événements", fait remarquer Isabelle Viseux-Poletti, la directrice de l'UTMB.

 Mais si, en vingt ans, l'Ultra-Trail du Mont-Blanc est devenu incontournable, pour certains, il est aussi une machine devenue trop grosse pour un milieu fragile comme celui du Mont-Blanc. Face au succès, si les inscriptions ont rapidement été restreintes à 2300 personnes au départ de l'épreuve reine, l'événement compte sept courses étalées sur une semaine, rassemblant environ 10 000 participants chaque année.