Stéphane Robert, comme dans son jardin
Un dernier "crémabisou", sa signature, le regard vers le ciel dès qu'il claque un beau point, et Stéphane Robert peut savourer sous la serviette. "J'ai pleuré un peu", avoue-t-il. Face à Kevin Anderson, 20e mondial, le Français de 36 ans a réalisé un deuxième exploit à Roland-Garros (6-4 6-2 1-6 7-5). Soit le nombre total de matchs qu'il a remportés Porte d'Auteuil. En 2011, sur un court numéro 2 alors déjà bien enflammé, Thomas Berdych avait dû s'incliner 9-7 au cinquième set, déclarant au passage ne pas comprendre "comment un mec qui joue aussi bien peut être 140e mondial." Sacré compliment.
Zverev ou Herbert au deuxième tour
Aujourd'hui, Stéphane Robert est de retour dans le top 100, mais sa performance est tout aussi remarquable. Distribuant les coups gagnants (31 en tout) des deux côtés, retournant plutôt bien l'énorme service du Sud-Africain (quatre breaks en tout), il a puisé dans l'énergie du court numéro 6 pour atteindre le deuxième tour, après un troisième set qui laissait imaginer une issue nettement moins favorable. "Je me suis bien ressaisi, je suis revenu au combat et je l'ai fait craquer, souffle le Français. J'ai très bien géré mon match et c'est super".
Cinq ans après sa première fois à Paris, Stéphane Robert ne se fixe aujourd'hui aucun objectif. Si ce n'est, comme d'habitude, de prendre le plus de plaisir possible sur le court. Que ça soit face à Pierre-Hugues Herbert, lui aussi un sacré esthète au filet, ou Alex Zverev, de 17 ans son cadet, il devrait en offrir sans limite. "En 2011 je suis arrivé épuisé physiquement et mentalement contre Fognini et j'ai lâché au bout d'un quart d'heure, rappelle Robert. Cette fois je suis plus calme, plus tranquille. Je sais comment gérer". Les deux sont prévenus, "l'ancien" a encore des terres inexplorées à découvrir. Comme un troisième tour à Roland-Garros...
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.