Stosur de retour en demi-finale
Ce n'est pas une résurrection, mais c'est un beau retour. Eliminée au 3e tour de Roland-Garros l'an dernier, Samantha Stosur a réintégré le dernier carré parisien, qu'elle avait cotoyé en 2009 et 2010. Victorieuse de l'US Open 2011, elle n'avait pas brillé outre-mesure dans la saison sur terre-battue (demi-finale à Charleston, quarts de finale à Stuttgart et Madrid). Mais à Paris, sans faire beaucoup de bruit, la 6e mondiale s'est donnée les moyens de rêver de nouveau du titre. En 2010, l'émotion l'avait empêché de jouer sa chance contre Francesca Schiavone. L'expérience aidant, cela ne devrait plus lui arriver.
Contre Dominika Cibulkova, tombeuse de la N.1 mondiale Victoria Azarenka au tour précédent, l'Australienne a fait preuve d'autorité, de calme et de confiance. Avec un service "kické", un coup droit dévastateur, une tactique qui consiste à saisir chaque opportunité d'aller de l'avant, elle n'a laissé aucune chance à son adversaire. Au sujet de ce service qui remonte énormément, elle reconnaissait que "ce service m'a aidé à m’ouvrir le court et à la faire courir dès la première balle." Et la Slovaque n'a pas su, au contraire, saisir sa chance au bon moment. C'était ainsi le cas dans le premier set, lorsqu'elle revenait de (5-2) à (5-4), et se procurait une balle de break, que sa rivale évacuait d'une accélération de coup droit, avant d'expédier un nouveau coup droit dans le contre-pied pour remporter cette première manche (6-4) après 54 minutes. Ce "service d'homme", comme elle l'a qualifié, Dominika Cibulkova a connu bien des problèmes pour le gérer: "Les balles rebondissent tellement haut, cela me décale, je sors du court, je ne peux rien faire. L'effet est tel que la balle rebondit à une hauteur incroyable. C'est difficile de jouer mes coups."
Six jeux de suite
Moins puissante, moins précise, et n'ayant pas les coups définitifs de la tête de série N.6, Cibulkova était contrainte de tenter des coups désespérés, source de bien des erreurs. Pire encore, au deuxième jeu du deuxième set, elle ne parvenait pas à transformer au score les trois balles de break obtenues. Et à l'opposé, au jeu suivant, Stosur se procurait à son tour trois balles de break, et sur la deuxième, une faute de coup droit de la Slovaque lui donnait l'avantage (2-1). Et la joueuse de 28 ans, en pleine confiance, passait encore la vitesse supérieure, se faisant plus tranchante et plus agressive. Malgré toute sa volonté, la tête de série N.15 ne marquait plus un jeu, finissant par un nouveau break en sa défaveur, sur une amortie restée dans le filet. Et lors de sa conférence de presse, la Slovaque dira: "J'avais l'impression de jouer contre un homme aujourd'hui."
Sans avoir perdu un seul set depuis le début de la quinzaine, Samantha Stosur se pose, discrètement, en favorite pour soulever enfin ce trophée. "Plus vous jouez à ce niveau, plus vous savez à quoi vous attendre et plus vous êtes équipée pour gérer tout cela", estime-t-elle. "Bien entendu, la première fois que vous atteignez ce stade de la compétition, vous êtes un peu dépassée." Elle sera favorite d'autant plus qu'en demi-finale, elle affrontera l'Italienne Sara Errani, contre qui elle n'a jamais perdu en cinq matches (un seul set perdu), dont la dernière fois sur la terre-battue romaine voici quelques jours.
Stosur: "J'ai un jeu plus complet"
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