Suarez, une main qui rapporte
Etre exclu peut-être bénéfique. Certains le savaient, la FIFA l'a confirmé. En n'infligeant qu'un match de suspension à Luis Suarez, la Commission de discipline a peut-être envoyé un message qui pourrait, à un moment, lui revenir dans la figure. La main volontaire de l'attaquant uruguayen a en effet complètement changé la face du quart de finale contre le Ghana, en empêchant le ballon d'entrer dans le but et Gyan ratant le penalty dans le temps additionnel de la prolongation. A l'arrivée, les Ghanéens sont sortis, et Suarez pourrait disputer la finale si son équipe se qualifie. "Je suis un "golerazo" (un grand gardien), ça a été l'arrêt du Mondial, je n'avais pas le choix, et la "main de Dieu", c'est moi qui l'ai maintenant", a plaisanté Suarez, en référence à la main de Diego Maradona contre l'Angleterre en 1986. "Je l'ai fait pour que mes coéquipiers gagnent aux tirs au but, a ajouté Suarez. Quand j'ai vu que le tir (de Gyan sur le penalty) allait au-dessus, cela a été une très grande joie."
Pour cet acte illicite et surtout qui va à l'encontre de l'esprit du jeu, auquel tient tant la FIFA, le joueur de l'Ajax Amsterdam n'a pas été lourdement sanctionné. Pourtant, le porte-parole de la FIFA, Pekka Odriozola, avait bien rappelé que "le fair-play est très important pour la FIFA". Mais finalement, la Commission de discipline "a considéré que Luis Suarez avait enfreint l'article 48 paragraphe 1 du règlement disciplinaire en empêchant l'équipe adverse de marquer un but", et n'a pas invoqué l'article 57, relatif à l'atteinte du fair-play, pour aggraver la sanction. Effondré, Gyan avait éclaté en sanglots après l'élimination de son équipe, clamant: "Mais ce n'est pas ça le jeu." La FIFA en a jugé différemment. Pour avoir commis une main beaucoup moins volontaire sur le terrain contre l'Argentine, l'Allemand Muller sera sanctionné de la même manière: pas de demi-finale, mais une participation possible en finale si la Mannschaft va jusque-là.
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