Marlène Harnois se dit victime de harcèlement
"Ca s'est installé naturellement et dans le temps et ça a été plus ou moins marqué selon les périodes. Il y avait des insultes, des menaces, du harcèlement moral, des agressions verbales violentes, des claques à certaines reprises", a dit Marlène Harnois. Ses accusations visent son entraîneur depuis huit ans chez les Bleus, Myriam Baverel, couverte selon elle par le directeur technique national (DTN), Philippe Bouedo. La double championne d'Europe (2008, 2012), qui se dit "détruite" par tout ce qu'elle a subi, a choisi de parler après sa mise à l'écart de l'équipe de France début avril suite à un incident avec Myriam Baverel lors d'un entraînement.
"On n'a rien statué. Elle n'est pas virée de l'équipe de France, ni mise à l'écart, elle est suspendue d'entraînement pour la gravité des accusations qu'elle a portées", a répliqué Myriam Baverel, interrogée par l'AFP. "Je pense que c'est une athlète qui a disjoncté après les Jeux", estime pour sa part Philippe Bouedo. "Elle est en pleine dépression, elle est paumée". "J'ai toujours été obligée de composer avec Myriam (Baverel) pour pouvoir faire partie de l'équipe de France", a expliqué Marlène Harnois à l'AFP. "Mon rêve était d'aller aux Jeux et de représenter la France. Myriam était incontournable", a poursuivi la championne, qui ajoute qu'on lui a demandé de contracter "un mariage blanc" pour obtenir la nationalité française. "Si tu veux rester en France, tu te maries ou tu dégages+: voilà ce qu'on m'a dit. Ca m'a fait flipper mais j'avais tellement envie de rester que je me suis dit que j'allais le faire".
Marlène Harnois, arrivée en France en septembre 2005, s'est mariée en juin 2006, a obtenu la nationalité française en avril 2008 et a divorcé en 2009. "A partir du moment où ils ont eu la certitude que je ne partirais jamais parce que j'étais trop accrochée à mes rêves, il n'y avait plus de limite. J'étais sujette à tout. A tout. A partir du moment où j'ai été capable de faire un mariage blanc, je n'allais pas partir parce que j'avais eu une claque, parce qu'on me traitait de sale grosse pute d'Américaine de merde", a-t-elle ajouté.
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