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Bartoli rate la marche

L'Allemande Angelique Kerber a privé Marion Bartoli d'un sacre à domicile en remportant le tournoi de Paris-Coubertin avec une victoire 7-6 (7/3), 5-7, 6-3. C'est le premier titre pour l'Allemande de 24 ans, 27e mondiale, qui n'a pas volé sa victoire cette semaine en battant les deux principales têtes de série avec la Russe Maria Sharapova en quarts de finale et Bartoli dimanche.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Pour la Française, 7e mondiale, c'est une déception, même si elle n'était encore jamais allée aussi loin à Coubertin. En lice pour le huitième titre de sa carrière, elle a manqué d'énergie après avoir gagné trois matches en trois jours en retournant par deux fois des situations très compromises. Dimanche encore, elle a réussi à revenir de 5-3 au premier set pour perdre au tie-break et de 5-2 au deuxième set pour gagner cette manche, sous les yeux de Martina Navratilova, Martina Hingis et de son idole de jeunesse Monica Seles, venues à Paris pour fêter les vingt ans de l'Open GDF-Suez. Mais la Française, qualifiée de "formidable combattante" par Seles, n'a pas réussi à mener la révolte jusqu'au bout. Surprise par les coups de patte en contre de son adversaire, enrhumée au service (10 double-fautes), elle a fini par craquer dans le troisième set, non sans avoir défendu encore quatre balles de match à 5-2.

Kerber dans les traces de Graf

Je suis allé au bout de moi-même mais ça n'a pas suffi", a réagi la Française, en larmes après 2h39 d'une vaine course-poursuite. Kerber devient, elle, la première Allemande à s'imposer à Coubertin depuis la légendaire Steffi Graf en 1995. "C'est incroyable, je ne sais pas quoi dire. Le match a été tellement dur. Mais je me suis battue sur tous les points, c'est une semaine fantastique", a commenté l'Allemande. Avant de recevoir le trophée des mains de Navratilova, excusez du peu, Kerber, qui avait rencontré Bartoli pour la première fois il y a déjà neuf ans, a mis du temps à percer mais commence à s'installer au plus haut niveau. Demi-finaliste de l'US Open en septembre dernier, elle est attendue aux portes du Top 20 lundi au sortir de la plus belle semaine de sa carrière lors de laquelle elle a battu ses deux premières joueuses du Top 10. Sa victoire est également une nouvelle illustration de la belle santé du tennis féminin allemand qui place quatre joueuses dans le Top 30 avec Andrea Petkovic (10e), Sabine Lisicki (14e), Julia Goerges (21e) et Kerber. A comparer avec le camp français où Bartoli est l'arbre qui cache une forêt lointaine avec Pauline Parmentier en N.2 du haut de son 62e rang mondial.

Réactions

Angelique Kerber (GER, vainqueur du tournoi): "C'est mon premier titre, je vais le chérir pendant longtemps. A la balle de match ça a été un sentiment incroyable. Hier (samedi) j'ai joué ma septième demi-finale en sept tournois, la première que j'ai gagnée. Aujourd'hui je n'avais rien à perdre. Je me suis juste battue sur tous les points. Lorsque j'ai mené 5-2 au deuxième set, j'ai ressenti un peu de tension, c'est vrai. Mais j'ai réussi à me ressaisir. Tout a commencé pour moi à l'US Open l'an dernier avec ma demi-finale. Depuis je joue avec moins de pression, je crois plus en moi et je suis plus forte mentalement. Aujourd'hui je sais que je peux rivaliser avec les meilleures."

Marion Bartoli (FRA, battue en finale): "Mais même si la défaite est dure à avaler, j'ai du mal à ressentir frustrée de ce match tellement ça a été un gros combat avec énormément de rebondissements. Ce n'est pas comme si j'étais passée à côté de ma finale. Elle a fait un match fantastique. Ca reste une belle semaine pour moi. Les larmes? J'étais très déçue et je suis allée puiser au bout de moi-même pour remonter encore dans ce match. A la fin du match, il y a tout qui a lâché. J'aurais vraiment aimé soulever le trophée ici. Voir Monica Seles, qui était vraiment mon idole, juste derrière moi et applaudir mes points a été assez incroyable. Ca a été beaucoup d'émotions aujourd'hui. Cette semaine, je ne suis pas prête de l'oublier. Je connais tous les recoins de ce court vu le nombre d'heures que j'ai passées dessus. Ca va être difficile d'enchaîner la semaine prochaine à Doha. Il va falloir que je prenne la bonne décision (d'y aller au pas)."

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