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Benneteau abandonne, Tsonga passe en quarts

Victime d'une chute, Julien Benneteau s'est fracturé le coude et a été contraint à l'abandon lors du 3e tour face à Andy Murray alors que le score était de 6-5 en faveur de l'Ecossais dans le premier set. Tsonga lui s'est qualifié avec panache en disposant de Fernando Verdasco (7-6, 6-2). Il affrontera Gilles Simon, vainqueur de Janko Tipsarevic 6-0, 4-6, 6-1. Les deux hommes s'affronteront en quarts de finale.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Julien Benneteau à terre

L'image est terrible, insoutenable. En bout de course, le Français tente d'aller chercher une attaque d'Andy Murray. Et c'est à ce moment-là, en pleine glissade, que la cheville droite de Benneteau se plante dans la terre et se tord violemment. Au sol, en pleurs, le Bressan hurle de douleur devant un Murray impavide. Double peine, les ligaments de la cheville sont touchés et le coude est fracturé ! "J'ai entendu un petit crac, ce qui n'est jamais bon signe, avait-il dit juste après son match. En plus, je ressens une douleur entre le poignet et le coude. Avec les vibrations, ça ne valait pas la peine de poursuivre." Longtemps soigné par les médecins de l'ATP, Benneteau se relève pourtant courageusement et reprend le jeu sans connaître la gravité de ses blessures. A 5-5 sur le service du Britannique, il expédie son jeu de retour afin de s'octroyer un sursis au changement de côté pour se faire administrer de nouveaux soins. Peine perdue. La douleur est trop forte pour se risquer à compromettre la suite de sa saison et c'est la mort dans l'âme que le Français se rend au filet pour serrer la main d'un adversaire avec qui il faisait jeu égal depuis le début du match. Une décision sage. Mais tellement frustrante. "Je n'ai pas souvent été blessé dans ma carrière mais pas souvent au bon moment, a-t-il indiqué. C'est beaucoup de choses qui ont chuté avec moi à ce moment-là." Ce sont au moins les Masters 1000 sur terre battue et Roland-Garros.

Il y aura en tout cas un Français en demi-finales. Une première depuis la défaite de Richard Gasquet face à Rafael Nadal en 2005. Jo-Wilfried Tsonga s'est montré très convainquant face à Fernando Verdasco (7-6(7), 6-2). Il aura néanmoins dû surmonter deux interruptions dues à la pluie. Souvent gêné par le lift de l'Espagnol au premier set, le Manceau a eu le mérite d'effacer deux balles de set contre lui dans le tie-break. "C'est l'un des meilleurs joueurs du monde sur terre battue", s'est réjouit Tsonga au micro du speaker. "J'ai joué de la manière qu'il fallait, j'ai été agressif. Depuis quelques temps, j'ai la joie de vivre, je me dis que j'ai de la chance d'être sur le terrain. Le temps passe et j'essaie d'en profiter à fond". De bonne augure à quelques semaines de Roland-Garros. Au prochain tour, Tsonga retrouvera son compère Gilles Simon. Le tricolore s'est débarrassé, non sans mal, du Serbe Janko Tipsarevic 6-0, 4-6, 6-1. "Je suis content d'être en quart tout simplement. Parce que tous les meilleurs du monde sont là. C'étaient des conditions que j'aime, le court était lourd, lent, a indiqué le Niçois. Je ne pensais pas qu'il jouerait comme ça, en partant sur des échanges longs. Ca m'a bien arrangé, parce que j'aime bien cette filière. A l'arrivée, ça fait un match extrêmement dur. Ca a été très accroché, c'était vraiment un match plein." Le vainqueur de ce futur choc 100% hexagonal devrait retrouver Nadal en demi-finales.

En fin d'après-midi, Novak Djokovic (N.1) a lui surmonté la douleur de perdre son grand-père dont il était très proche. La nouvelle lui a été annoncée dans la matinée. Le Serbe a d'abord serré les dents face à l'Ukrainien Alexandr Dolgopolov, tête de série N.16. Grandement perturbé par cette perte tragique, Djoko a commis un grand nombre de fautes. Mené 6-2, le N.1 mondial a profité de la pluie pour se refaire un moral et renverser le match en sa faveur. Vainqueur en  trois sets 2-6, 6-1, 6-4, il rencontrera au prochain tour le Néerlandais Robin Haase, un adversaire qui ne devrait pas l'empêcher de poursuivre sa route. Très expéditif, Rafael Nadal n'a laissé que deux jeux au Kazakh Mikhail Kukushkin (6-1, 6-1). Le Suisse Stanislas Wawrinka, vainqueur de Nicolas Almagro (6-3, 6-3), tentera d'opposer un peu plus de résistance au septuple tenant du titre.

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