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Caujolle: "Revenu aux basiques de l'indoor"

Dénoncée par certaines joueurs, louée par d'autres, la nouvelle surface très rapide de Bercy semble avoir ravi le directeur du tournoi, Jean-François Caujolle, qui assume ce choix. "On est revenu aux basiques des tournois indoor. On a fait une surface pour respecter la tradition", dit-il. Avec 116 000 spectateurs qui maintient "la progression", un Français en finale, "des matches de qualité tennistique et émotionnelle", le bilan est largement positif selon lui.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Cela a été le thème central des questions de la semaine. En décidant de mettre en place une surface beaucoup plus rapide que par le passé (l'indice de vitesse est passé de 38 à 45, sachant qu'il est de 40 en Coupe Davis en moyenne), les organisateurs ont fixé l'attention de tous, et surtout des joueurs. "C'était un choix délibéré d'accélérer la surface", affirme Jean-François Caujolle, directeur du tournoi. "On est revenu aux basiques des tournois indoor. Ils ne doivent pas être adaptés à un joueur. On a fait une surface qui respecte la tradition." La tradition passe par l'offensive, l'attaque, la montée au filet, ce qui a été largement mis en place par les joueurs durant la semaine. Mais il note également que "les gros serveurs, comme Isner, Ljubicic, ont perdu au 1er tour. On a vu beaucoup de coups qu'on ne voyait plus sur un circuit un peu aseptisé. On a vu des joueurs de tennis avancer dans le tournoi." Et de rappeler que l'an passé il y avait eu des matches de plus de 3h. "Avec un indice de 45, on est rapide. Et l'effet est psychologique, les joueurs savent qu'ils peuvent finir sur un coup, dont ils tentent. C'est une surface qui arrive à produire plus de jeu. On est très heureux de ce choix et de cette apothéose."

Et si cette surface avait déjà été employée en quarts et en demi-finales de Coupe Davis par les Français, il refuse toute idée d'avantager les représentants hexagonaux: "Si on avait demandé à Monfils avant le tournoi, il aurait dit non à cette surface. Pareil pour Gasquet ou Simon. On n'a pas cherché à avantager quiconque. On se doit de respecter tous les joueurs." Et si cette rapidité faisait reculer certains à l'issue d'une saison déjà très longue, il répond: "Ce n'est pas au joueur d'imposer la surface. On est à l'écoute des joueurs. Si tout le monde nous disait qu'elle est trop rapide, on en tiendrait compte." Et si Rafael Nadal, jamais vainqueur ici, en venait à tourner le dos à Bercy ? "S'il venait à ne pas jouer ce tournoi à cause de la surface, ce ne serait pas professionnel", répond-il. "S'il doit aller vers l'avant, il a les qualités pour le faire. Et les meilleurs seront toujours devant."

Avec deux Français dans le dernier carrée et deux demi-finales pleines de suspense, sans oublier un Gaël Monfils qui perpétue la présence tricolore en finale (troisième année de suite), voilà qui avait de quoi ravir également le directeur du tournoi: "Vous avec un directeur du tournoi heureux. On a la chance d'avoir un Français en finale, d'avoir eu des matches d'une grande qualité tennistique et émotionnelle." Et de conclure qu'avec 116 000 spectateurs, "le tournoi est en progression" si on regarde les chiffres "à périmètre égal, à savoir sans que soit comptée la journée du Sunday Start".

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