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Federer-Berdych, finale à enjeu

La présence de Roger Federer, opposé ce dimanche au Tchèque Tomas Berdych, offrira une finale de haut vol au Masters 1000 de Madrid, qui permettra de reléguer au second plan la controverse sur la terre battue bleue. Grâce au Suisse, tête de série N.3, on parlera moins des deux grands absents, le N.1 mondial Novak Djokovic, éliminé en quart de finale, et le N.2 Rafael Nadal, sorti dès les 8e de finale. Et il redeviendra N.2 mondial s'il bat Berdych...
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Roger Federer (GLYN KIRK / AFP)

Là où les autre glissent et dérapent, Roger Federer vole. Le Serbe Janko Tipsarevic en a fait l'amère expérience samedi en demi-finale. Bien que tout auréolé de sa victoire vendredi contre Djokovic, il a été pris dans un tourbillon (6-2, 6-3). Federer aura une motivation singulière en finale, puisque s'il s'impose il ravira à Nadal la place de N.2 mondial. Et il pourra à nouveau sérieusement envisager reprendre la tête du classement ATP. Il se présentera armé d'une robuste confiance. Depuis sa défaite en demi-finale à l'US Open 2011 contre Djokovic, il a en effet remporté 44 de ses 47 derniers matches, et gagné 6 tournois sur 9 disputés.

Federer visera le triplé à Madrid, où il s'est déjà imposé en 2006 et 2009. Ce sera sa 32e finale d'un Masters 1000 et, en cas de victoire, il rejoindra Nadal au palmarès du plus grand nombre de titres (20) dans des tournois de cette catégorie. "Ce sera difficile", a-t-il cependant prédit. "Berdych joue bien et il représente une grosse menace. Il m'a battu lors de deux matches très importants dans ma carrière, à Wimbledon (2010) et aux jeux Olympiques (2004), et ces deux défaites sont très présentes dans mon esprit."

Berdych peut rivaliser

Berdych n'a pas le pedigree de son illustre adversaire, mais il ne s'avancera pas en victime expiatoire. Le Tchèque a certainement été le joueur le plus impressionnant depuis le début de la semaine. Quand beaucoup n'ont cessé de se plaindre de la surface glissante, lui a profité de la rapidité du court pour abréger au maximum les échanges, avec son coup droit dévastateur. Le Sud-Africain Kevin Anderson, le Français Gaël Monfils et l'Espagnol Fernando Verdasco l'ont constaté à leurs dépens, puisqu'à eux trois ils n'ont pu lui prendre que 12 jeux.

L'Argentin Juan Martin Del Potro (N.10), à lui seul, a fait aussi bien samedi en demi-finale (7-6, 7-6). Mais il n'a pu l'empêcher d'accéder à la troisième finale d'un Masters 1000 de sa carrière, après Paris-Bercy en 2005 (vainqueur) et Miami en 2010 (finaliste). Très agressif, après être sorti de sa léthargie de début de match, Berdych a mieux géré les instants clés, quand Del Potro a perdu de l'influx à s'agacer tantôt contre le court trop glissant, tantôt contre l'arbitre. Les deux joueurs ont inscrit exactement le même nombre de points (79), signe que la différence les séparant était infime. L'Argentin, qui l'avait dominé en demi-finale à Rotterdam en février, a été le premier à lui prendre son service cette semaine, par deux fois.

Mais le Tchèque a mieux maîtrisé ses émotions dans les deux tie-breaks, pour infliger à Del Potro sa première défaite de la saison sur terre battue, après dix victoires consécutives (sans abandonner le moindre set). Berdych sait pouvoir rivaliser avec Federer. Il est mené 10 à 4 dans leurs face-à-face par le Suisse. Mais, sur leurs cinq derniers affrontements, depuis 2010, c'est lui qui est devant (3-2).

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