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Gaël Monfils : "Ça restera le vrai Roland-Garros en septembre"

Gaël Monfils a organisé une conférence de presse, ce lundi, sur son compte Twitch. L'actuel numéro 9 mondial à l'ATP a donné rendez-vous à six journalistes français pour un échange d'un peu plus d'une heure. De son confinement à Roland-Garros, en passant par son début de saison prometteur, le natif de Paris s'est confié en direct, sans détour mais en toute décontraction sur la plateforme de streaming.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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  (PASCAL GUYOT / AFP)

Si Roland-Garros avait débuté dimanche dernier, celui de Gaël Monfils aurait dû commencer ce lundi. L'homme qui ne veut jamais jouer le dimanche, a décidé d'organiser une conférence de presse sur la célèbre plateforme de streaming Twitch. C'était la toute première fois que cette initiative était instaurée. 

Détendu et souriant, comme à son habitude, le numéro 9 mondial a invité six journalistes (L'Équipe, RMC, Franceinfo, RTL et Le Parisien) afin d'échanger sur divers sujets, sous le regard des fans qui pouvaient également y assister. Le joueur de 33 ans en a profité pour évoquer son année 2020 avant l'échéance du Grand Chelem parisien. 

"La compétition me manque"

"Je suis frustré car on doit repartir de zéro". Le début d'année 2020 était prometteur pour Monfils. Le Français, qui avait déclaré vouloir franchir le cap du top 5, aurait pu arriver confiant Porte d'Auteuil. "C'est mon tournoi préféré. Je me réunis avec ma famille, mes potes. C'est un moment sacré chez nous. Mais cette année, je ne vais pas vous cacher que c’était une autre énergie. J’étais dans un autre disque, un autre mood. Je serais peut-être arrivé avec beaucoup de victoires, de grosses victoires, même si c'est facile de le dire maintenant", a-t-il avoué sans langue de bois. 

Pour l'heure, c'est la compétition qui manque le plus au Tricolore. "Le plus dur n'est pas forcément de jouer au tennis, mais ce sont surtout les tournois avec l'adrénaline et les voyages. Je pratique le tennis un jour sur deux en ce moment. Cela me fait du bien mais le gros manque, c'est la compétition."

"Le fait que notre discipline puisse revivre, ce sera une grande fierté"

Le tennis ne reprend pas avant le 3 août suite aux dernières mesures prises par les dirigeants de l'ATP et de la WTA. Le retour à la compétition risque d'être difficile pour les organismes, tout comme les entraînements. Le natif de Paris a beaucoup souffert lorsqu'il a repris sa raquette. "J'ai joué un peu, au bout de 40 minutes t'es... Finalement ce que tu fais chez toi, c'est de l'entretien mais tu n'as pas travaillé. J'ai perdu en masse musculaire, j'ai fondu. Les réactions etc, tout est plus lent. On va devoir retravailler sur tous les points" explique-t-il.

Un retour pas évident donc, mais le demi-finaliste de l'US Open en 2016 a coché le Grand Chelem sur terre battue et s'organise en espérant que le tournoi se déroulera. "J'arrive à me projeter que Roland-Garros. Je suis souvent en contact avec Guy (Forget, directeur du tournoi, Ndlr) donc je l'ai en tête, ils l'ont en tête. Ça restera le vrai Roland-Garros en septembre. Tous les sportifs français vont pousser pour que le tournoi ait lieu. J'en serai très content."

Et, il ne cache pas son enthousiasme à l'idée de savoir que le nombre de spectateurs serait limité. "Qu'il y ait 5000, 10 000 personnes ce serait fou déjà. Le fait de pouvoir jouer le tournoi serait fou pour notre sport. Ça nous manque. Le fait que notre discipline puisse revivre, ce sera une grande fierté."

"L'important c'est de rejouer et donner du bonheur"

A l'image du football ou d'autres disciplines, le huis clos peut être une véritable interrogation. En revanche, Monfils préfère voir le bon côté des choses à ce sujet. "On l'a déjà fait. On est avantagé d'être pro et de jouer devant des stades pleins. Jeune, tu ne joues pas devant 10 000 personnes mais j'ai toujours eu cette fougue, cette 'hype' quoiqu'il arrive. Je pense que beaucoup de personnes donneront de l'énergie même devant leur télévision. Je pense que ça va changer des choses. Notre kiffe, c'est de jouer à guichets fermés. Mais avec ces conditions, l'important c'est de rejouer et donner du bonheur."

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