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Open d'Australie : Novak Djokovic a de nouveau été placé en rétention avant une audience décisive samedi dans la soirée

Le numéro 1 mondial risque de ne pas pouvoir disputer le premier tournoi du Grand Chelem de l'année et d'être expulsé d'Australie.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Novak Djokovic, lors de la finale contre Dominic Thiem à l'Open d'Australie le 2 février 2020. (GREG WOOD / AFP)

Un feuilleton qui n'en finit plus. Le numéro 1 mondial, Novak Djokovic, a été renvoyé en rétention administrative samedi 15 janvier après l'annulation de son visa pour la deuxième fois par le gouvernement australien, la veille, et dans l'attente d'une décision de justice sur son cas, selon des documents judiciaires.

La présence en Australie de Djokovic, qui n'est pas vacciné contre le Covid-19, "pourrait encourager le sentiment anti-vaccination", ont estimé les autorités australiennes dans un mémoire présenté devant la justice, en estimant que le Serbe devait être expulsé du pays.

Le clan Djokovic obtient une première victoire

Lors d'une audience de procédure, samedi matin en Australie, le juge David O'Callaghan a confirmé que l'audience qui décidera du sort de Novak Djokovic était fixée à 23h30 (en France), ce samedi. Paul Holdenson et Nick Wood, les avocats de Djokovic, souhaitent que cela se déroule devant une cour complète, de trois juges, ce dont la justice australienne a convenu plus tard dans la matinée.

"Je pense que trois juges sont appropriés", avait déclaré Paul Holdenson. Le gouvernement était opposé à cette décision et souhaitait qu'il n'y ait qu'un seul juge. "Dans le cours normal des choses, toute partie a un droit d'appel. Le fait de renvoyer l'affaire devant la cour plénière supprimerait le droit d'appel de toute partie", a expliqué Stephen Lloyd, qui représente le gouvernement. Un appel suite à une décision de la formation plénière pourrait prendre davantage de temps et permettre la participation de Novak Djokovic à l'Open d'Australie si la justice lui donne raison.

Vendredi 14 janvier, lors d'une audience devant un juge, le représentant du gouvernement australien avait indiqué que le joueur de 34 ans ne serait pas reconduit à la frontière avant que la justice n'ait définitivement statué sur sa requête visant à bloquer son expulsion. Mais il avait averti que Novak Djokovic devrait attendre cette décision en rétention administrative.

C'est la justice fédérale australienne qui est désormais en charge du dossier, à la demande vendredi du juge de Melbourne qui avait été saisi en premier lieu par les avocats du tennisman. Ce changement de tribunal est susceptible de ralentir la procédure, ont estimé les défenseurs de Djokovic.

Dix jours de rebondissements incessants

Djokovic a admis avoir rempli incorrectement sa déclaration d'entrée en Australie, et n'avoir pas respecté les règles d'isolement après avoir été testé positif au Covid-19 en décembre, une contamination dont il espérait qu'elle lui permettrait de bénéficier d'une exemption pour entrer en Australie sans être vacciné.

Le joueur serbe avait été refoulé à son arrivée à Melbourne le 5 janvier et placé en centre de rétention. Mais ses avocats avaient obtenu d'un juge le 10 janvier qu'il rétablisse son visa et ordonne sa libération immédiate.

Le ministre de l'Immigration Alex Hawke, faisant usage de son pouvoir discrétionnaire en la matière, a cependant annulé une nouvelle fois le visa de Djokovic vendredi "sur des bases sanitaires et d'ordre public".

Le joueur de 34 ans compte briguer un 10e titre à l'Open d'Australie, qui démarre lundi, et une 21e victoire en Grand Chelem, ce qui serait un record.

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