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Simon, un N.2 français très discret

Mine de rien, Gilles Simon a remporté son 9e titre en carrière. Mine de rien, en s'imposant à Hambourg, il est revenu aux portes du Top 10, pointant désormais en 11e position. Moins médiatisé que Gaël Monfils, Richard Gasquet ou Jo-Wilfried Tsonga, autres membres des "Mousquetaires", il est désormais le N.2 français. Son manque de résultats en Grand Chelem explique en partie cette relative discrétion publique. Mais pas seulement.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Encore une victoire pour Gilles Simon

Des Mousquetaires, c'est lui qui a été le plus haut. Sixième mondial en janvier 2009, Gilles Simon ne jouit pourtant pas de la même reconnaissance, parmi le grand public, que ses trois copains. Bien évidemment, il n'a pas le même physique explosif que Gaël Monfils. Certes, il n'a pas la même puissance que Jo-Wilfried Tsonga, ni la même aisance technique que Richard Gasquet, ce qui concourt certainement à le placer un peu en retrait. Mais en conquérant son 9e tournoi en carrière, il laisse les trois autres loin derrière: Gasquet six victoires, Tsonga cinq victoires et Monfils trois victoires. Il a égalé ce week-end Henri Leconte parmi les tennismen tricolores les plus titrés, et peut désormais se lancer à l'assaut de son capitaine Guy Forget (11 succès) puis du "monstre" Yannick Noah (23 victoires). En toute discrétion.

Il est vrai que Gilles Simon reste le seul à éprouver des difficultés à briller en Grand Chelem, tournoi majeur, maître étalon pour tous les joueurs. En atteignant les 8e de finale à Roland-Garros cette année, ce n'était que la troisième fois de sa carrière qu'il passait en deuxième semaine d'un des quatre tournois, après l'Australie (quarts de finale) et Wimbledon (8e de finale) en 2009. Un manque à son palmarès qui s'explique en partie par une émotivité parfois mal maîtrisée dans les moments de tension extrême. C'est aussi pour cela qu'il a longtemps couru après sa première victoire "qui compte" en Coupe Davis, attendant jusqu'à cette année et le match en Autriche pour passer le cap. "Il a trouvé un très très important cette semaine sur le plan de la concentration", se réjouissait Thierry Tulasne, son entraîneur, dans L'Equipe. Sa blessure au genou, en début d'année 2010, a également joué dans sa relative "stagnation", le Niçois mettant du temps à retrouver ses moyens physiques, sa confiance et des résultats.

En début d'année, il voulait rapidement retrouver le Top 20, lui qui était retombé au 52e rang au début du mois de novembre 2010. Une victoire à Sydney, un quart de finale à Miami, un 8e de finale à Roland-Garros et désormais une victoire à Hambourg, voilà notamment ce qui permet à Gilles Simon de pointer son nez aux portes du Top10. Désormais 11e mondial, il a dépassé Richard Gasquet et Jo-Wilfried Tsonga, pour devenir le dauphin de Gaël Monfils, qu'il a battu à Hambourg en quarts de finale, dans la hiérarchie française. Alors que la plupart des ténors du circuit sont en pleine période de récupération-préparation pour la tournée américaine, il a préféré courir les matches, les tournois, avant de couper une semaine pour s'envoler ensuite pour l'Amérique du Nord. Pour tenter, comme l'ambitionne Gaël Monfils, de décrocher sa place au Masters de Londres en fin d'année, il devra passer un mois d'août performant, et notamment aller plus loin que le 3e tour à l'US Open, niveau auquel il craque depuis trois ans.

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