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Tsonga: "Rien à perdre contre Djokovic"

Qualifié pour le Masters de Londres, Jo-Wilfried Tsonga reste concentré sur le tournoi de Bercy, où il affrontera en quarts de finale Novak Djokovic. "Je n'ai rien à perdre. C'est une super journée à vivre", estime-t-il. Sur une surface où "mes coups sont moins percutants", le Manceau sait qu'il devra livrer son meilleur tennis. Face à un N.1 mondial contre lequel "il y a toujours un peu de piquant" sur le terrain.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le Français Jo-Wilfried Tsonga

- Maintenant que vous êtes qualifié pour Londres, comment abordez-vous ce tournoi parisien ?
Jo-Wilfried Tsonga: "L'objectif premier c'est toujours ici. J'ai d'autres objectifs sur ce tournoi, de bien finir ma saison en France, mieux terminer au classement si je joue bien... Maintenant, c'est sûr que je suis content d'y être, mais avant ça, il y a un super match à jouer demain."

- A quel moment avez-vous commencé à croire au Masters ?
JWT: "A partir du moment où j'ai bien joué à Wimbledon, j'ai vraiment commencé à y croire. L'an dernier, je n'ai pas joué une bonne partie de la saison, et cela m'a permis d'avoir cette année des objectifs bien précis."

- Comment allez-vous aborder ce quart contre Djokovic ?
JWT: "Quelque part, je n'ai rien à perdre. C'est une super journée à vivre. Je vais avancer, jouer mon meilleur tennis. Car je suis persuadé que contre Djokovic, je dois jouer mon meilleur tennis."

"On aime se lancer des défis"

- Est-ce que Djokovic vous impressionne autant que Roger Federer ou Rafael Nadal ?
JWT: "Ce n’est pas encore aussi spécial de jouer contre lui que de jouer contre Federer. Pour moi, il a moins d'aura que Federer. Mais je n'ai pas dit qu'il jouait moins bien ! Si cette année il a fait une très grosse saison, il est encore loin de ces gars là. C’est un sentiment personnel, certainement dû au nombre de victoires en Grand Chelem, au fait qu’il a été tellement au-dessus avec Nadal. Djokovic est encore loin de leur palmarès. Battre Djokovic a peut-être un peu moins de poids que battre Roger. C’est peut-être aussi parce qu’il y a un peu plus de défi avec Djokovic. On est de la même génération, on aime se lancer des défis."

- Djokovic craint votre puissance, pensez-vous que cela va vous aider face à lui ?
JWT: "Cela va être compliqué étant donné qu’avec ces balles, mes coups sont moins percutants. Les joueurs sont toujours sur la balle. Je m’adapte petit à petit aux conditions. Il faut que je sois un peu plus patient. Aujourd’hui, c’était mieux que lors de mon 1er tour, j’espère que ce sera encore mieux demain qu’aujourd’hui. J’ai mieux servi, mieux frappé mes secondes balles. Je sais qu’il a des jambes de folie. Je vais juste essayer de jouer mon jeu, être agressif."

- Djokovic ne se dit pas au mieux de sa forme, cela va compter pour ce match ?
JWT: "Je sais comment est le tennis. Chaque jour est différent. Je pense qu'il va jouer son meilleur tennis, car il reste le N.1 mondial."

"Le top du tennis mondial"

- Que signifie votre qualification pour le Masters ?
JWT: "Cela veut dire quelque chose. Au début de l'année, je ne m'y attendais pas, avec des résultats décevants. C’est une surprise. C'est quand même spécial de jouer tous ces gars là, et c'est bon d'en faire partie. Le Masters, c’est l’aboutissement d’une belle année.Quand j’étais jeune, je regardais le Masters avec envie. C’est le top du tennis mondial. Les salles sont magnifiques, on est un peu traité comme des rois. Il y a pas mal de choses qui font que c’est prestigieux."

- Affronter Djokovic, ici, devant votre public, c'est un peu spécial ?
JWT: "Le public me soutient toujours beaucoup ici, et cela me pousse à donner le meilleur de moi-même. Il y a toujours un peu de piquant dans nos matches avec Djokovic. A chaque fois que je le joue, c’est particulier. Il y a une rivalité, mais on se respecte assez pour tout donner sur le court. J’ai ma petite histoire avec lui. Il est souvent engagé dans les moments difficiles pour nous. C’est un autre défi de le jouer ici, à Paris. Le fait d’avoir perdu contre eux à Belgrade l’an dernier (en finale de la Coupe Davis, Ndlr) nous a fait mal. On n’avait pas le public avec nous. J’espère que demain, il sera derrière moi."

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