Wawrinka, le nouvel homme fort
Une évolution constante
Depuis avril 2008, Stanislas Wawrinka a intégré le Top 30 mondial. Jamais il n'en est sorti. Cette même année, il fait pour la première fois partie du Top 10 durant cinq mois, après avoir connu trois qualifications pour les 8e de finale de Grand Chelem (US Open 2007, Wimbledon et US Open 2008). Mais il doit attendre l'US open 2010 pour accéder pour la première fois aux quarts de finale (toujours à l'US Open), et 2013 pour atteindre les demi-finales (encore et toujours l'US Open). A la fin de la saison passée, il s'est qualifié enfin pour le Masters de Londres, allant jusqu'en demi-finales. Jamais vainqueur d'un grand tournoi avant (l'Australie est son 6e titre après Umag, Casablanca, Chennai à deux reprises et Oeiras), finaliste à deux reprises d'un Masters 1000 (Rome 2008 et Madrid 2013), le Vaudois entre dans la cour des grands en s'imposant à Melbourne.
Un jeu solide
Stanislas Wawrinka fait partie de ces joueurs complets. Son revers est l'un des modèles du genre sur le circuit, mais il ne possède pas que ce coup. Bon serveur, doté d'une bonne volée et d'un coup droit plus qu'honorable, le Suisse est surtout d'une énorme solidité physique. Son allure pourrait le classer dans la catégorie des pivots de l'équipe de France de handball, comme Cédric Sorhaindo, ou du demi-de-mêlée du XV de France, comme Jean-Marc Doussain. Celui lui vaut d'ailleurs divers surnoms, comme Iron Stan, ou Stanimal. Jusque-là, son gros problème résidait dans la tête, avec une fragilité psychologique à affronter les meilleurs, illustrée par ses 15 premières défaites consécutives contre un N.1 mondial, jusqu'à son succès sur Nadal. Et des statistiques terribles avant l'Australie: une victoire en 13 matches contre Federer, deux en 17 contre Djokovic, zéro en 12 contre Nadal.
Un joueur multi-surface
Hormis le gazon, Stanislas Wawrinka peut évoluer avec le même bonheur sur terre-battue, sur dur comme en intérieur ou en extérieur. Et encore, il commence même à amadouer l'herbe, ayant atteint la finale à Bois-le-Duc en 2013. Mais il demeure sur deux éliminations au premier tour à Wimbledon, où il n'a atteint qu'un 8e de finale à deux reprises (2008 et 2009). Pour le reste, son lift, sa puissance, en font un sacré client, d'autant qu'il a ajouté un service performant sur la durée depuis de longs mois.
L'Australie pour déclic
Fragile psychologiquement, Stanislas Wawrinka a connu sa plus grande évolution dans ce secteur depuis un an. A Roland-Garros, l'an dernier, au terme d'un match épique, il avait vaincu Richard Gasquet (8/6) au 5e set. Sa première demi-finale à l'US Open, s'inclinant après près de 5h de jeu face à Djokovic, puis sa qualification pour le Masters de Londres (pour la première fois de sa vie) ont donné du crédit à tout son travail. L'Australie a poursuivi sa mutation. Opposé en quarts de finale à Novak Djokovic, un joueur qu'il n'avait battu que deux fois en 17 rencontres, il a tenu bon pour s'imposer (9/7) au 5e. En demies, contre Tomas Berdych qui n'avait concédé qu'une manche en cinq matches, il s'est imposé en quatre sets avec le gain de deux jeux décisifs sur trois. Là-aussi la preuve d'un gros mental. Et en finale, sa bête noire, Rafael Nadal, arrivait avec un palmarès immaculé de défaites contre lui. Touché physiquement, l'Ibère n'a pas pu défendre ses chances à fond. Mais en finale, seul le résultat compte. Et ce sacre en Grand Chelem peut finir de débloquer psychologiquement "Stan".
L'avenir en rose
Sur le circuit, difficile de trouver un joueur qui n'aime pas Stanislas Wawrinka. Homme simple, joueur disponible et ouvert, maniant français et anglais à la perfection, il fait l'unanimité. Dans son coin, Magnus Norman, qui le suit depuis désormais un an, a su le faire évoluer à tous les niveaux. Et ce n'est que le début de leur association. Désormais 3e mondial, il va bénéficier de tirages plus cléments dans tous les tournois, lui évitant des adversaires très dangereux dans les premiers tours. Ne pas perdre de temps et d'énergie dans les premiers tours, cela peut modifier le scénario d'un match serré en fin de tournoi. Et dans les prochaines semaines, mis à part une finale à Buenois Aires, il n'a pas énormément de points à défendre. Eliminé au 1er tour à Acapulco et en 8e de finale à Indian Wells en 2013, il peut conforter sa place et prendre un peu plus le large sur ses deux premiers poursuivants, Del Potro et Ferrer. Désormais auréolé de ce sacre australien et débarrassé de ce sentiment d'infériorité face aux meilleurs (hormis peut-être Federer), Stanislas Wawrinka a tout pour étoffer la concurrence pour les titres chaque semaine. Même en Grand Chelem.
À regarder
-
"C'est un honneur incroyable..." On a rencontré Maxence, pro du parkour et l'un des personnages mystères de la cérémonie d'ouverture de Paris 2024
-
La cantatrice Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise pour clore la parade des athlètes
-
Les joueurs de l'équipe de rugby à 7 dansent leur choré au pied de l'Arc de Triomphe
-
Teddy Riner est ovationné par la foule lors de la Parade des Champions
-
La "Parade des champions" est officiellement lancée depuis les Champs-Élysées
-
Paris 2024 : revivez les 4 cérémonies en 4 minutes
-
Qui est GЯEG qui a performé à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques ?
-
Paris 2024 : Revivez les plus beaux moments de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Jean-Michel Jarre enflamme le Stade de France
-
Jeux paralympiques : les exploits et des sourires en or pour les athlètes français
-
Il est temps de dire au revoir à la flamme
-
Huit danseurs de breaking valides et handicapés font le show
-
Les porte-drapeaux français pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
"La Marseillaise" interprétée par le trompettiste André Feydy
-
Santa ouvre la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : historique, l'équipe de France de cécifoot championne paralympique
-
Prothèses, fauteuils roulants : comment s'équipent les athlètes pendant les Jeux paralympiques ?
-
Ces Jeunes archers du Nord découvrent le para tir à l'arc et ses champions
-
Paris 2024 : "Durant ces Jeux, on a montré que l'on pouvait faire rimer les notions de handicap et de performance..." Le bilan tout sourire de Marie-Amélie Le Fur, patronne du comité paralympique
-
Paris 2024 : il réconforte les athlètes, sensibilise les officiels au handicap... Marc ne fait pas que conduire en tant que chauffeur volontaire sur les Jeux
-
À 23 ans, il va mixer pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques !
-
La para-escalade fera son entrée aux Jeux de 2028 : une innovation française permet aux personnes en fauteuil de grimper comme tout le monde
-
Paris 2024 : Aurélie Aubert, chouchou du public et nouvelle star du sport para
-
Qui est Frédéric Villeroux, légende du cécifoot ?
-
Immersion avec des collégiens invités aux Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : l'équipe de France de cécifoot est en finale paralympique
-
Paris 2024 : nouveau doublé français en para cyclisme
-
Qui est Axel Bourlon, champion de para haltérophilie ?
-
Paris 2024 : qui est Gabriel Dos Santos Araujo, star de la para natation ?
-
Paris 2024 : des tablettes et des casques VR pour les personnes malvoyantes
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.