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Wimbledon: Federer reverdit toujours en début d'été

En remportant dimanche le tournoi de Halle pour la neuvième fois, une semaine après son couac de Stuttgart contre Tommy Haas, Roger Federer a fait le plein de confiance à une semaine du début de Wimbledon où le génie suisse visera un huitième sacre qui renforcerait encore un peu plus sa légende et son satut de référence absolue sur gazon.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Roger Federer à la volée sur le gazon (THOMAS KIENZLE / AFP)

Septuple vainqueur du plus grand tournoi du monde, Roger Federer va aborder Wimbledon dans de très bonnes conditions lundi prochain. Le Suisse a survolé les débats à Halle, son tournoi fétiche, surclassant notamment en finale le jeune Alexander Zverev (20 ans) qui l’avait pourtant sorti au même endroit en demi-finales l’an passé. Mais le Federer 2017 n’a rien à voir avec celui de 2016.

Herbivore patenté

Sur gazon, Federer développe souvent un jeu aérien, fluide et gracieux. Plus qu’ailleurs, son talent et sa technique irréprochable y sont magnifiés. C’est tout sauf un hasard si le Bâlois pointe largement en tête des lauréats de tournois sur herbe (16 contre 10 à Pete Sampras, 9 à Jimmy Connors, 8 à John McEnroe, Andy Murray ou Lleyton Hewitt). Et encore Jimbo a bénéficié en début de carrière de l’omniprésence du gazon dans les Majeurs (il a réalisé le Petit Chelem en 1974 en s’imposant à Melbourne, Wimbledon et Forest Hill à chaque fois sur la surface verte).

Certains argumenteront que d’autres herbivores célèbres peuvent également postuler au titre de meilleur joueur sur gazon. Rod Laver a ainsi gagné quatre fois dans le Temple au début et à la fin des sixties mais il a été privé de Wimbledon de 1963 à 1967 -dans ses meilleures années- puisqu’il était passé professionnel. Pete Sampras, qui compte sept sacres sur le Centre Court (pour sept finales disputés*), est encore considéré comme l’égal de Federer par ses partisans bien que Federer ait mis fin en 2001 à sa série de 31 succès consécutifs à Wimbledon, annonçant une passation de pouvoir à venir.

Dépasser Sampras dans le Temple

Pour vraiment devenir le maître incontesté de l’herbe, ce qu’il est déjà pour beaucoup, l’homme aux 18 levées du Grand Chelem doit s’imposer dans le Temple le 16 juillet. Ce huitième titre confirmerait le retour au sommet d’un Federer impérial au premier trimestre (victoires en Australie, à Indian Wells et à Miami). L’Helvète est le grand favori de cette édition 2017 même si les outsiders ne manquent pas.

Il a confié à quelques journalistes qu’il pensait que le titre se jouerait entre lui et les ténors habituels (le tenant du titre Andy Murray pourtant guère fringant en ce moment, le triple vainqueur Novak Djokovic encore loin de son meilleur niveau voire Rafael Nadal, finaliste à cinq reprises pour deux victoires mais sans résultat probant sur la surface depuis 2011 et qui pose question concernant la surface la plus dure à supporter pour ses articulations).

Attention à Cilic

D’autres joueurs semblent pourtant plus à même de le challenger notamment quelques gros serveurs difficilement breakables sur une surface où un set peut se jouer sur deux points: Milos Raonic, finaliste l’an dernier et tombeur de Federer en demi-finales, le fantasque Nick Kyrgios (quart-finaliste en 2014 et capable de battre n’importe qui dans un bon jour) et surtout Marin Cilic, stoppé in extremis par Federer himself lors d’un quart mémorable en 2016. Bien que battu de justesse en finale du Queens par un très bon Feliciano Lopez, le Croate fait figure de challenger numéro 1 au Maestro avec son jeu puissant et offensif. Victorieux à Flushing il y a trois ans, il se verrait bien succéder à Goran Ivanisevic, lauréat en 2001. Gageons qu’il devra battre la référence pour y parvenir.

*Federer a disputé dix finales à Wimbledon: il en a gagné sept (trois contre Roddick, deux contre Nadal, une contre Philippoussis, une contre Murray) et perdu trois (une contre Nadal, deux contre Djokovic)

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