Coronavirus : Roland-Garros 2020 accuse de lourdes pertes financières
Le tournoi se clôture avec un manque à gagner de près de 100 millions d’euros. Mais les organisateurs ont trouvé de nouvelles ressources financières, déjà décriées par les fans de tennis.
Si Roland-Garros 2020 restera dans la légende du sport avec le 13e titre de l’Espagnol Rafael Nadal, du jamais vu dans un tournoi, il est un autre record dont ce seraient bien passés en revanche les organisateurs. Le tournoi se clôture en effet avec un manque à gagner de près de 100 millions d’euros.
3% des recettes habituelles
A l’énoncé du bilan économique dressé par Jean-François Vilotte, le directeur général de Roland-Garros, il y a de quoi avoir des sueurs froides. "Nos recettes de billetterie, ce sont 3% des recettes de billetterie habituelles. On n'est pas dans l'épaisseur du trait. Nous avons diminué nos produits par deux", déplore-t-il. Inquiétant quand on sait que les bénéfices du tournoi sont reversés aux clubs pour le développement du tennis français.
Alors, pour maintenir tout le monde à flot, la Fédération française de tennis a contracté un emprunt. Mais son président Bernard Giudicelli, le certifie, pas d’inquiétude pour l’avenir, au contraire. "Il y a un élément qu'on n'attendait pas, et c'est une bonne nouvelle, c'est l'effet de l'éclairage. Avant, quand on rentrait à la maison, on voyait les images de l'après-midi. Alors que là on a assisté à des matches en direct et je pense que ça a eu un effet bénéfique sur l'économie du tennis au niveau national. C'est sans doute cela qui nous rend optimistes", explique-t-il.
De nouvelles ressources financières
Et pour cause, dès l’an prochain, dix sessions de nuit, avec la meilleure affiche du jour jusqu'aux quarts de finale, seront payantes, pour les spectateurs avec une billetterie spéciale, mais aussi à la télévision. Finie la gratuité pour voir les plus belle rencontres, les droits télé des night sessions ont en effet été vendus à l’Américain Amazon. C'est le prix à payer, apparemment, pour assurer la pérennité de Roland-Garros. Reste à savoir si l'édition 2021, dans six mois, pourra se tenir. "Nous n’avons pas de boule de cristal", conclut, laconique, Bernard Giudicelli.
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