Arnaud Clément: "C'est grand, on peut faire quelque chose de très grand"
"J'ai senti au fond de leurs tripes à quel point ils avaient envie de gagner la Coupe Davis." Voilà en une phrase l'état d'esprit qui anime l'équipe de France cette année, selon son capitaine Arnaud Clément. "Ce qui est dit, c'est quelque chose, mais la mise en application des paroles est encore plus marquée", glisse-t-il. "Il y a des regards, des paroles, des gestes." Il évoque cet "investissement supplémentaire par rapport aux dernières années", ce "quelque chose en plus" qui "peut faire la différence". Par rapport à l'échec de 2013 en Argentine, il avoue: "Je les connaissais, mais je connais plus de facettes d'eux aujourd'hui." Et il y a autre chose. "A chaque fois que je les ai croisés cette saison, ils m'ont parlé de la Coupe Davis. Gagner la Coupe, c'est incroyable, unique, tellement beau", ajoute-t-il avec émotion. "Ils en sont conscients."
Et cette prise de conscience générale, cette volonté commune de tenter de décrocher le Saladier d'argent, il en voit la traduction ainsi: "Tous les joueurs étaient en forme à l'US Open, sans blessure. Ce n'est pas un hasard." Preuve supplémentaire de cette envie, une fois le double gagné, ce sont les joueurs qui ont tout de suite, dans l'intimité du vestiaire, repris de la hauteur: "Ils ont tout de suite été tournés vers la finale. Ils ont utilisé ces quelques instants dans le vestiaire pour en parler. On a déjà échangé." Arnaud Clément veut "profiter de la soirée tous ensemble", pour une petite fête, mais il sait que "la finale va arriver très vite". On lui parle de bon coaching, il répond: "Le coaching est gagnant que si ça gagne. Cette semaine, je n'avais pas de deuxième choix. Je n'avais que des bons choix. D'autres auraient pu être alignés et auraient pu gagner." C'est pour cela qu'il certifie que "c'est la victoire d'un groupe". Et il annonce déjà: "Je suis persuadé qu'ils peuvent encore élever leur niveau de jeu pour la finale." Pour la finale: "la sélection ne me tracasse pas, car la concurrence est saine. Je ne suis pas inquiet du tout."
Vainqueur de la Coupe Davis en tant que joueur en 2001, Arnaud Clément accepte de faire un rapport entre les deux époques: "Il y a une similitude: un groupe uni et tourné vers un objectif commun."
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