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Benneteau, premier de cordée à 32 ans

Pour la première fois de sa carrière, Julien Benneteau débutera une rencontre pour l'équipe de France en Coupe Davis, lors du quart de finale contre l'Allemagne. Choisi par Arnaud Clément pour épauler Jo-Wilfried Tsonga en simple, le Bressan affronte Tobias Kamke, le N.1 adverse, pour placer sa formation sur de bons rails.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Julien Benneteau (JOE KLAMAR / AFP)

Son premier match de Coupe Davis, Julien Benneteau l'a vécu contre l'Allemagne, à Toulon, en 2010. Pour sa deuxième titularisation pour un simple "qui compte" (il a joué à trois autres reprises alors que le résultat de la rencontre était déjà acquis), c'est encore l'Allemagne qui se trouve face à lui. Mais ce sera la première fois, grâce au hasard du tirage au sort, qu'il sera le premier à fouler le court. "Je préfère jouer le premier", a-t-il réagi juste après l'annonce de l'ordre des matches.

A 32 ans, le 50e mondial va pourtant recevoir une bonne dose de pression sur les épaules au moment d'entrer sur le court. Depuis lundi, il s'y prépare. Ce jour-là, Gaël Monfils, N.2 français en l'absence de Gasquet et Simon, lui a laissé entendre qu'il ne serait pas en état de jouer le simple. Le lendemain, Arnaud Clément lui a clairement indiqué qu'il jouerait. Jeudi, l'annonce a été faite au moment du tirage au sort. Avant la mini-tournée américaine, cette présence aurait été une énorme surprise. Avec seulement trois victoires lors de ses 7 premiers tournois, il était en souffrance. Trente-cinquième mondial à l'entame de l'année 2014, ces revers l'ont fait chuter jusqu'au 67e rang, lors de l'Open 13 de Marseille (en février) où il s'est incliné au 2e tour contre l'Allemand Jen-Lennard Struff, sélectionné en cette fin de semaine dans l'équipe d'Allemagne.

L'Amérique, son renouveau

Mais pour son plus grand bonheur, le Masters 1000 d'Indian Wells l'a remis dans l'axe de la victoire. Un premier tour délicat, remporté en trois manches aux dépens de l'Espagnol Munoz de la Nava (287e mondial), avant de profiter du manque total de sensation de Jo-Wilfried Tsonga au 2e tour pour un succès en deux manches, Benneteau a finalement fini sa course en quarts de finale, battu par le futur vainqueur, Novak Djokovic. Avec une confiance retrouvée, il a enchaîné à Miami pour vaincre au 2e tour Ernest Gulbis en trois sets très serrés, avant de tomber sur Robredo au 3e tour. Ces deux belles semaines ont redonné à l'élève de Loïc Courteau une dynamique, qu'il compte faire prospérer à Nancy ce week-end. "Le capitaine me fait confiance, et cette confiance, je suis allé la chercher avec mes résultats du mois de mars", souligne le joueur. "Il a montré de très bonnes choses ici à l'entraînement", abonde Arnaud Clément. 

Deux ans après avoir déjà joué un simple déterminant à Vancouver contre Milos Raonic (défaite en trois sets lors du deuxième match), Julien Benneteau affronte un joueur beaucoup plus à sa portée. Et un joueur qu'il connaît plutôt bien. Au mieux 64e mondial, Tobias Kamke pointe désormais au 96e rang mondial à l'ATP. Et les deux hommes se sont affrontés au total à cinq reprises, dont deux fois sur le circuit secondaire, avec uniquement des victoires du Français au bout. Mais hormis à Rotterdam l'an dernier (victoire 6-3, 6-2), leurs duels se sont toujours révélés extrêmement serrés. Trois sets (et jeu décisif dans le 3e) en 2008 sur la terre-battue de Tunis, trois manches aussi à Mons en 2011. Et leurs trois oppositions sur le circuit principal se sont toutes produites en 2013. Outre Rotterdam, il y a eu un 2e tour à Roland-Garros (victoire 6-4 au 5e set), et un 1er tour à Wimbledon (quatre sets). "C'est un joueur complet, qui n'a pas forcément beaucoup de failles. Il est solide du fond du court. Il est très mobile, très rapide sur sa ligne. A moi de développer mon jeu pour pouvoir l'emporter", estime "Bennet'". 

Dans une rencontre où la France part largement favorite, Julien Benneteau doit mettre la France sur le chemin de la victoire, afin de permettre d'aborder avec sérénité la composition d'un double dont il est l'un des cadres depuis sa première sélection en 2010. 

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