Chardy à l'unisson, la France mène 2-0
Il n'y avait que sur le papier du classement ATP où Dan Evans (44e) était supérieur à Jérémy Chardy (68e) ce vendredi après-midi à Rouen. Sur le terrain, en revanche, le moins bien classé des deux a donné la leçon. Face à un joueur qui n'a jamais gagné un match sur terre battue, Chardy n'est jamais tombé dans le piège de la facilité. Appliqué du premier au dernier point, le Palois a agressé sans répit le Britannique, faisant apparaître ses lacunes, notamment dans le déplacement, criantes à ce niveau. Evans est pourtant un bon joueur, connu surtout pour avoir eu une balle de match contre Wawrinka lors du dernier US Open, mais il manque trop de repères sur terre (son dernier match officiel sur cette surface remontait à mai 2014) pour pouvoir rivaliser sérieusement.
Flashé à 215 km/h
Impérial sur son engagement, (76% de points gagnés derrière sa première balle avec une pointe à 215 km/h) Chardy a fait jaillir son énorme coup droit pour brinquebaler Evans aux quatre coins du terrain. Face au jeu à l'emporte-pièce de son adversaire, le Tricolore a su garder son schéma de jeu et s'imposer comme le patron sur le court. Une dernière volée d'Evans dans le filet confirmait l'invincibilté du Français en Coupe Davis. Certes il ne s'agissait que de son 3e match dans cette épreuve mais ce dernier a le mérite de lancer les Bleus tout droit vers les demi-finales après la victoire de Pouille contre Edmund. Samedi, la paire Benneteau-Mahut, opposée à Murray-Inglot, a l'occasion de verrouiller l'affaire.
Déclarations :
Jérémy Chardy : "L'équipe m'a mis à l'aise dès mon premier jour. Ils m'ont montré leur confiance en me faisant jouer. La confiance gagne beaucoup à l'entraînement aussi. Je sentais bien la balle. Il reste trois points en jeu et on a chacun les armes pour les gagner. Gagner avec le maillot de l'équipe de France, c'est toujours une belle récompense. L'atmosphère était sympa. Je suis resté dans ma bulle du début à la fin. Je connaissais bien ma tactique et je suis resté concentré. J'ai eu un petit relâchement à un moment mais je me suis vite fait recadrer au changement de côté suivant. C'était une première avec Yannick sur le banc et c'était une belle expérience. J'ai été solide, il n'a jamais pu entrer dans le terrain et m'attaquer. Du fond, j'avais vraiment le dessus dans tous les domaines. Je le fixais et ensuite j'attaquais. Je suis très content de mon match."
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