Clément : "Je ne sens aucune peur chez mes joueurs"
Depuis l’abandon de Federer dimanche et cette demi-finale contre Wawrinka, que pensez-vous de toutes ces rumeurs sur l’équipe suisse? Va-t-il jouer, ne va-t-il pas jouer ?
Arnaud Clément: Je n’ai rien lu de tout cela. Je n’ai pas su ce qui s’est passé cette semaine, et je ne veux pas le savoir non plus. L’important est de rester concentré sur nous, sur notre équipe. Nous devons faire un sans-faute, et nous ne pouvons le faire qu’en jouant au tennis.Tout le reste ne nous concerne pas.
Quelle sera votre quotidien ces trois prochains jours ?
A.C : Nous sommes encore loin du premier jour de compétition, nous avons encore du temps. Nous allons continuer à travailler dur, comme nous l’avons fait ces dix derniers jours. Julien nous a rejoints et il est en forme et s’est adapté très vite à la terre battue. Donc rien de particulier pour ces derniers jours de préparation avant la compétition. Les joueurs savent ce dont ils ont besoin. Nous n’allons rien changer à ce stade. La pression va monter bien entendu, pendant les dernières heures, mais autrement, nous allons faire comme d’habitude.
Avez-vous fait vos choix pour vendredi ? Et si oui, les avez-vous annoncés aux joueurs ?
A.C : Nous en avons discuté entre nous et les choses avancent. Lorsque le tirage au sort aura lieu, vous verrez les noms des joueurs sur le tableau. Mais nous avons commencé à en discuter déjà entre nous.
Arnaud, que ce passe-t-il pour cette équipe suisse, notamment depuis ce marathon entre Roger et Stan? Cela confirme-t-il votre choix de la terre battue ?
A.C : Nous savons tous que les joueurs suisses savent s’adapter très vite à la terre battue. Ils l’ont montré par le passé. Mais le « marathon » dont vous parlez n’a duré que deux heures trente, pour un joueur, ce n’est pas long. Ils vont jouer ici au meilleur des cinq manches, ce sera beaucoup plus long. Ce match dont vous parlez ne les a pas fatigués.
Nous pouvons sentir la pression augmenter, avec ce stade gigantesque et ses milliers de spectateurs. Comment vous préparez-vous pour un tel événement? Allez-vous faire venir des personnes de l’extérieur ?
A.C: Non. Nous allons en parler entre nous. Et individuellement, les joueurs vont visualiser ce que ce sera, comme ils en ont l’habitude. Chaque fois qu’ils jouent dans un nouveau stade, c’est ce qu’ils font. La Coupe Davis se joue toujours dans une ambiance différente et c’est à eux d’imaginer la foule, la lumière, l’ambiance, etc… Mais je ne sens aucune peur chez mes joueurs, seulement une grande excitation. Nous allons parler de tout cela entre nous, nous devons nous y préparer.
Le court est très grand, cela change-t-il quelque chose? Est-ce différent de jouer un court comme celui-là ?
A.C : Je ne pense pas que ce court soit plus petit que le central de Roland Garros. Au contraire, latéralement, il y a moins d’espace qu’à Roland Garros, c’est vrai, mais au fond, il y a beaucoup de recul. Je ne pense pas que les joueurs auront des difficultés à s’adapter.
Vu l’incertitude autour de Federer, allez-vous changer l’équipe pour vendredi ? Avez-vous intégré cette incertitude ?
A.C : Pour l’instant, nous ne pensons pas que Federer ne jouera pas vendredi. Nous nous préparons depuis dix jours à jouer contre l’équipe de Suisse avec Federer et Wawrinka. On nous pose souvent la question sur Federer, même avant qu’il ait fait forfait dimanche. Mais nous n’allons pas jouer contre Federer, nous allons jouer contre l’équipe de Suisse. Ils ont de très bons joueurs. C’est pour cela que nous nous préparons depuis dix jours, parce que nous voulons être tout-à-fait prêts pour jouer contre cette équipe qui est favorite. Nous ignorons quelle est la condition physique de Federer. Ce que nous savons, c’est que nous devons nous préparer le mieux possible, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière séance d’entrainement, et nous verrons bien contre quel joueur nous jouerons. Nous savons qu’ils feront tout pour que Federer soit à 100% vendredi. Nous verrons bien.
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