Clément, quels hommes face à l'Allemagne
Les cadres en demi-teinte
Une finale à Doha, une victoire à Montpellier, Gaël Monfils a été le Français le plus productif de ce début de saison. Mais le 24e mondial, comme lors de Wimbledon 2013, a avoué connaître des problèmes personnels pour expliquer sa prestation "lamentable" à Miami contre Garcia-Lopez. Hormis deux victoires sur Richard Gasquet, il n'a pas fait tomber de monstres jusque-là. Finaliste à Montpellier et demi-finaliste à Marseille, Richard Gasquet est le deuxième joueur en ce début de saison. Ses succès contre Janowicz (Montpellier) et Anderson (Miami) ont montré que, malgré sa blessure intercostale de début d'année, il peut hausser son niveau.
Avec une simple finale à Marseille, Jo-Wilfried Tsonga se cherche. Son revers à Indian Wells, d'entrée, contre Julien Benneteau a montré qu'il n'avait plus sa constance des précédentes saisons. Souvent touché physiquement, Gilles Simon a bien du mal à trouver de la régularité dans ses performances. Ses éliminations dès son 1er tour à Montpellier et Indian Wells ont sérieusement terni son début de saison. Enfin, Julien Benneteau a trouvé une belle lumière à Indian Wells en allant jusqu'en quarts de finale, lui qui n'avait remporté que trois matches en 6 tournois jusque-là.
La motivation pour sublimer
Depuis leur revers en quart de finale en Argentine l'an dernier, les joueurs de l'équipe de France se sont mobilisés autour de la Coupe Davis. Les prestations de Richard Gasquet lors du 1er tour contre l'Australie ont été assez révélatrices de ce nouvel état d'esprit collectif. Avec ce quart à domicile, et la perspective d'une demi-finale à la maison face au double tenant du titre tchèque, les Français ont de quoi être motivés. Une hypothétique finale face à la Suisse de Roger Federer et Stanislas Wawrinka est un défi qui attise un peu plus l'appétit.
Les recours Mahut et Roger-Vasselin
Finaliste à Chennai (battu par Wawrinka), battu de justesse par Anderson au 3e tour à Melbourne, quart de finaliste à Montpellier et Marseille, Edouard Roger-Vasselin se rapproche de son meilleur niveau. Il peut représenter une option pour le double (il a gagné à Marseille et fait demie à Rotterdam et Sydney avec Benneteau comme partenaire), tout comme Nicolas Mahut, à son meilleur au classement ATP de simple (39e). Vainqueur à Rotterdam et demi-finaliste en Australie (avec Michael Llodra), demi-finaliste à Brisbane (avec Roger Federer), finaliste à Marseille (avec Marc Gicquel), et quart de finaliste à Indian Wells (avec Jo-Wilfried Tsonga), le Parisien représente également un atout en double. Benoît Paire blessé, Jérémy Chardy sur la bonne voie mais pas à son meilleur, ne sont pas des prétendants à une sélection pour ce quart.
La dernière question se pose pour Michael Llodra, écarté contre l'Australie. Devancé au classement ATP de double par Mahut (14e) et Roger-Vasselin (17e), le Parisien (24e), tombé au 140e rang mondial en simple, a nettement levé le pied sur le circuit (3 tournois en simple, 3 en double). Ses 33 ans et la nouvelle concurrence en double sont-ils désormais un frein à sa présence dans l'équipe, lui qui a remporté 19 de ses 27 doubles en Coupe Davis ? Associé encore une fois à Nicolas Mahut, les deux hommes sont en quarts à Miami, alors que le duo Benneteau-Roger-Vasselin a été sorti (10-5 au 3e) au 2e tour par les têtes de série N.2, Peya-Soares.
L'Allemagne affaiblie
Avec Tommy Haas (13e mondial) forfait, Florian Mayer incertain, l'Allemagne devrait compter surtout sur Philipp Kohlschreiber pour tenter le casse de l'année. Le 25e mondial, demi-finaliste à Dubaï, peut se révéler un poison avec son jeu offensif et ses montées incessantes au filet. Il a d'ailleurs battu Richard Gasquet à Rotterdam (et reste sur 2 succès en 4 matches contre le Français). Mais il n'a vaincu Tsonga qu'une fois (en 7 matches), Monfils que deux fois (en dix matches), Simon qu'une fois (en cinq matches). Dans l'Histoire de la Coupe Davis, l'Allemagne n'a battu la France qu'à deux reprises sur les neuf confrontations, et ces deux succès remontent à 1913 et 1938...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.