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Coupe Davis : Où en sont les Bleus ?

A un mois du premier match de la Coupe Davis, les dynamiques des joueurs sélectionnables prennent des courbes très différentes. Tous engagés actuellement sur des tournois (Bâle, Vienne puis Bercy), les Bleus ont la finale de la Coupe Davis (24 au 26 novembre) dans le viseur. Yannick Noah aura des choix cornéliens à faire entre des tauliers en dedans, un Monfils sur la touche et un duo Mannarino-Gasquet qui frappe à la porte.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils et Richard Gasquet en équipe de France (MIGUEL MEDINA / AFP)

Qui accompagnera la doublette Herbert-Mahut lors de l'entrée des joueurs au Stade Pierre Mauroy vendredi 24 septembre à Lille ? Yannick Noah risque de se poser cette question tous les jours jusqu'à la finale. Derrière la paire indéboulonnable de double, le choix des deux joueurs de simple risque de s'apparenter à un sacré casse-tête pour le capitaine de l'Equipe de France. 

Adrian Mannarino dans la forme de sa vie, Jo-Wilfried Tsonga récent vainqueur à Anvers (ATP 250), Richard Gasquet en quart de finale à Shanghaï (Master 1000). Les candidats à la sélection ont chacun des arguments à faire valoir. Si Tsonga, numéro un français et taulier de l'Equipe de France, part avec une longueur d'avance, c'est surtout sur la deuxième place que lorgnent les autres joueurs. Avec chacun leurs forces et faiblesses.

La valeur sûre : Tsonga

Si un des cinq joueurs a quasiment sa place acquise, c'est bien Jo-Wilfried Tsonga. Leader naturel des Bleus, le Manceau sera presque à coup sûr le numéro un de l'Equipe de France face à la Belgique. Il a disputé 44 matchs cette année, pour 73 % de victoires. Statistique rassurante : il a joué 32 rencontres sur dur, la surface choisie pour la finale à Lille, pour 75 % de victoires.

Il s'est néanmoins montré décevant dans les Grands Chelem en 2017 (1/4 de finale en Australie, 1er tour à Roland-Garros, 3e tour à Wimbledon, 2e tour à l'US Open). Mais avec 4 tournois remportés (Marseille, Lyon, Rotterdam et récemment Anvers), Tsonga aborde assez sereinement ce rendez-vous, d'autant qu'il a déjà battu David Goffin en finale à Rotterdam en février.

L'inquiétude : Monfils

La grosse interrogation. Gaël Monfils n'a pas rejoué depuis son abandon au 3e tour de l'US Open face à David Goffin. Blessé à une cuisse, le Parisien est sur le flanc depuis bientôt deux mois et inquiète. Il n'a pas gagné plus de 3 matchs en Grand Chelem cette année, et n'a remporté aucun tournoi.

Son meilleur résultat ? Une finale perdue à Eastbourne face à Novak Djokovic. 14e à l'ATP début juillet, Monfils est redescendu à la 45e place. Difficile donc pour lui d'obtenir les faveurs de Noah. D'autant qu'à un mois de finale, Monfils n'a aucune garantie sur sa condition physique.

La logique : Pouille

Numéro 2 français à l'ATP (25e), Lucas Pouille est le copilote logique de Tsonga pour affronter David Goffin et Steve Darcis à Lille. En lice à Vienne, où il a remporté son premier match face à Ofner  (137e) , il ne semble plus gêné par un genou endolori depuis Wimbledon. Pouille est le candidat naturel pour accompagner Tsonga.

Mais une finale de Coupe Davis est unique. Chez lui, dans le Nord, Pouille pourrait dérouiller. Parfois friable mentalement (comme en demi-finale face à la Serbie), les craintes sur sa solidité face à l'enjeu sont fondées. Noah prendra-t-il le risque ? En tout cas, le natif de Grand-Synthe y croit. "Nous voulons soulever ce trophée et en reparler ensemble dans 10 ans.", a-t-il déclaré hier.

Le retour : Gasquet

Non sélectionné en quart (face au Royaume-Uni) et en demie (face à la Serbie), Richard Gasquet va-t-il faire son retour en finale ? Sa dernière sélection remonte au 1er tour, face au Japon, où il avait facilement disposé de Taro Daniel en trois sets.

Aux alentours de la 30e place à l'ATP depuis son élimination au 3e tour de Roland-Garros par Gaël Monfils, Gasquet sort de deux quarts de finale (Tokyo et le Masters 1000 de Shanghai). A Vienne, il s'est facilement défait de Feliciano Lopez. Suffisant pour attirer l'oeil de Noah ?

La grosse côte : Mannarino

Peut-il bousculer la hiérarchie ? Indéniablement le meilleur Français depuis Roland-Garros, Adrian Mannarino pousse fort la porte de l'Equipe de France. Jamais sélectionné, il porte comme fardeau son inexpérience à ce niveau et son manque de vécu avec le groupe France.

Pourtant, au vu des résultats, le joueur de 29 ans serait le plus légitime : 1/8e de finale à Miami, finale à Antalya, 1/4 de finale à Montréal (en battant Raonic), mais surtout une finale à Tokyo et un 1/8 de finale à Wimbledon, perdu face à Djokovic. De solides références pour un joueur plus habitué à l'ombre. 

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