Coupe Davis : Rafael Nadal s’incline contre Botic van de Zandschulp et compte sur la paire de double espagnole pour repousser sa retraite

L'Espagnol n'a pas trouvé les ingrédients pour battre le Néerlandais, 80e joueur mondial, lors du premier match du quart de finale de Coupe Davis.
Article rédigé par Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Rafael Nadal lors du premier match du quart de finale de Coupe Davis entre l'Espagne et les Pays-Bas, contre Botic van de Zandschulp, le 19 novembre 2024 à Malaga. (SIPA)

Rafael Nadal a-t-il disputé le dernier match de son immense carrière ? Son destin est désormais entre les mains de ses coéquipiers. Grâce à une victoire de Carlos Alcaraz contre Tallon Griekspoor (7-6 [0], 6-3), les Espagnols sont revenus à 1-1 après la défaite du Taureau de Manacor contre Botic van de Zandschulp (6-4, 6-4), mardi 19 novembre, à Malaga. La qualification pour les demi-finales, dont dépend la suite de la carrière de Rafael Nadal, se jouera donc sur un match de double décisif entre les paires Carlos Alcaraz-Marcel Granollers et Botic van de Zandschulp-Wesley Koolhof. 

Il espérait avant le match "contrôler (ses) émotions", mais les larmes sont montées pour Rafael Nadal au moment de l’hymne espagnol à l’entrée sur le court à Malaga. Des images qui ont ému les fans de tennis et de l’Espagnol, le cœur brisé en voyant peut-être leur idole disputer son dernier match, mais finalement, à la vue de son niveau de jeu, n’en est-il pas mieux ainsi ? Comme lors de ses derniers matchs, l’ancien numéro 1 mondial n’a pas su réunir les ingrédients qui ont fait son succès pendant des années contre Botic van de Zandschulp. Son physique, autrefois impressionnant, ne répond plus de la même façon, et même ses coups droits ravageurs ne lui permettent plus de finir les points.

Trop lent et en manque de longueur 

Pour contrer cela, Rafael Nadal a tenté de jouer davantage vers l’avant, en multipliant les services-volées. Mais les accélérations de Botic van de Zandschulp et ses passings lui ont fait mal, comme sur la balle qui lui a permis de breaker pour la première fois du match à 4-4 dans le premier set. En manque de longueur sur ses coups de raquette, l’Espagnol a dû céder la première manche, 6-4.

Malgré quelques cris de rage et des "Vamos" pour s’encourager sur ses quelques coups gagnants, la situation ne s’est pas arrangée pour le Majorquin, breaké d’entrée dès le début du deuxième set. Il s’est ensuite bien accroché pour remporter un jeu serré à 2-0 en faveur du Néerlandais et ne pas être mené de deux breaks, mais son manque de compétition ces derniers mois s’est matérialisé par des fautes directes évitables et un nouveau break inévitable.

Dos au mur, c’est alors que Rafael Nadal a connu un sursaut d’orgueil pour débreaker après un jeu de plus de dix minutes, et revenir à 4-2. Puis à 4-3 à la faveur d’une mise en jeu remportée. Alors peut-être ? Le public de Malaga y a cru en chantant "Si se puede" ("Oui, il peut le faire", en espagnol). Mais pour combler le retard pris, il aurait fallu que Botic van de Zandschulp craque sous la pression. Ce qu’il n’a pas fait avec trois aces pour se rapprocher à un jeu du match, et en profitant de fautes directes inhabituelles de l’Espagnol pour conclure.

"Je savais que cela pourrait être mon dernier match en tant que professionnel et les émtions ont été difficiles à gérer. Je n'ai pas eu la capacité de lire le match assez vite pour ressentir le contrôle. Quand tu as passé autant de temps loin de la compétition, tout se joue dans les petits détails. Je n'ai pas les automatismes des joueurs qui sont sur le circuit. Si j'étais capitaine je ne me choisirais pas pour le prochain match", a analysé Rafael Nadal devant la presse. A-t-il été trop gourmand en jouant en simple plutôt que de se contenter de jouer en double ? L’avenir dira s’il aura de nouveau l’occasion de fouler le court de Malaga.

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