Coupe Davis : sans Djokovic, la demi-finale France-Serbie ne suscite pas l'engouement auprès des spectateurs
Les Bleus sont favoris pour la demi-finale de Coupe Davis qui les oppose à partir de vendredi à la Serbie, privée de ses meilleurs joueurs. Conséquence de cet avantage sportif, cette manche est beaucoup moins attractive pour le public.
La Coupe Davis est de retour au stade Pierre Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, près de Lille. Trois ans après la finale perdue face à la Suisse de Federer et Wavrinka, l'équipe de France part ultra favorite : elle joue à partir de vendredi 15 septembre sa demi-finale contre une Serbie privée de ses meilleurs joueurs, notamment Novak Djokovic.
Ces absences rendent cette manche beaucoup moins attractive pour le public. Même si le record pour une demi-finale est battu, avec 50 000 billets vendus sur les trois jours, on est loin de l'engouement de la finale contre la Suisse en 2014.
Il y a trois ans, avec leurs cloches, les 2 500 supporters suisses avaient mis une ambiance de folie dans un stade archicomble. En 2017, ce sera plus calme : avec 15 000 billets vendus pour vendredi, le stade ne sera pas plein. Dans le centre-ville de Lille, les commerçants voient la différence. "Le vendredi soir, c'est plutôt très calme, reconnaît Emmanuel Thébaux, le président du club hôtelier lillois, au micro de France Bleu Nord. Il reste beaucoup de disponibilités dans beaucoup d'hôtels alors qu'en 2014, dès le jeudi, il y a avait du monde. Les Suisses étaient venus en nombre."
Des billets à moitié prix
Sur internet, les places se bradent. Comptez 20 euros pour les moins chères vendredi. Alan Balaz est le manager d'un club de tennis de Lille où des billets achetés plein tarif sont vendus à moitié prix: "C'est vrai que les absences et notamment celle de Djokovic font baisser la qualité du spectacle. Les gens ne sont pas bêtes et ont compris que le dimanche, ça ne risque peut-être pas d'être décisif mais ce sera du spectacle quand même je pense."
Il y a quand même, pour les Français, une place en finale en jeu. Alors le Nordiste Lucas Pouille appelle le public à venir encourager la France. "Quand il y a des milliers de spectateurs qui vous poussent et qui crient : 'Allez les Bleus', c'est un sentiment incroyable", confie le 22e mondial qui affronte vendredi après-midi Dusan Lajovic, 80e mondial, en simple.
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