Davis Cup : Boulevard pour la France ?
L'Allemagne avant la République tchèque puis la Suisse en finale. Le tout à domicile. C'est le parcours de rêve qui électrise le sommeil d'Arnaud Clément. Sur un nuage après la victoire totale de ses joueurs sur l'Australie ce week-end (5-0), le capitaine de Coupe Davis n'attend plus que ses jours soient plus beaux que ses nuits. Il peut y croire tant les signes sont positifs autour de cette campagne 2014. Le premier concerne l'hécatombe chez les grandes nations du tennis. Sans Djokovic et Nadal, la Serbie et l'Espagne sont respectivement au tapis. Les Suisses, avec Federer et Wawrincka sont eux dans l'autre partie du tableau… Il y a aussi ce tirage au sort favorable. Les Allemands, futur adversaires des Bleus (à Nancy du 4 au 6 avril), sont un calibre au dessus des Australiens mais sans aucun joueur du Top 10 à l'ATP. Douzième au classement ATP, Tommy Haas, chef de file de la sélection germanique, défie le temps à bientôt 36 ans. Son compatriote Philipp Kohlschreiber, 30 ans et 27e mondial, reste de son côté un adversaire coriace mais la paire ne fait peur à personne. Si Arnaud Clément garde en tête la déception du quart de finale de l'an dernier face à une Argentine amoindrie (défaite 3-2, ndlr), les chances de passer sont encore plus grandes.
Un effectif dense
Car ce qui a changé, c'est l'investissement de tous les joueurs, plus seulement Jo-Wilfried Tsonga. Richard Gasquet et Tsonga, N.9 et N.10 au classement ATP, ont prouvé leur solidité contre l'Australie en remportant chacun leur simple en trois sets, et en gagnant le double pour leur première association en Coupe Davis, contre une paire Lleyton Hewitt/Chris Guccione invaincue jusque-là. La base est solide pour Clément même s'il estime que la concurrence va aussi bonifier le groupe. "Aujourd'hui, on a la chance d'avoir deux joueurs, Ritchie et Jo, dans les dix premiers mondiaux et qui ont assuré. Peut-être qu'ensuite, d'autres joueront très bien et essaieront de gagner leur place", espère-t-il. Avec Gaël Monfils et Gilles Simon qui ont fait partie des dix meilleurs mondiaux, ou encore Julien Benneteau et Michaël Llodra pour le double, la France jouit de fait d'un effectif assez dense. "Le potentiel est là depuis plusieurs années. Ce sont des joueurs qui ont désormais 27 ou 28 ans pour la plupart. Il faut maintenant que la mayonnaise prenne", observe Cédric Pioline, double vainqueur (1996, 2001). La République tchèque sait très bien le faire avec les seuls Tomas Berdych et Radek Stepanek. Et elle est double tenante du titre.
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