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Déplacement compliqué pour les filles d'Escudé

Reléguée pour la première fois de son histoire en deuxième division, l'équipe de France de Fed Cup entame la reconquête par un déplacement compliqué en Slovaquie où le groupe de Nicolas Escudé, toujours privé de Marion Bartoli, ne partira pas favori samedi et dimanche.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Avec Parmentier et Razzano

A Bratislava, le rapport de force penche même nettement en faveur de l'équipe locale emmenée par deux joueuses du Top 20 mondial, Dominika Cibulkova (16e) et Daniela Hantuchova (20e), alors que la France ne peut compter sur aucune joueuse classée au-delà du 62e rang dans son effectif. Il y aurait bien eu Marion Bartoli. Mais la septième joueuse mondiale refuse toujours de jouer en Fed Cup tant qu'elle ne pourra pas y être accompagnée par son père et entraîneur Walter, quitte à rater aussi les jeux Olympiques. Son absence avait coûté cher aux Bleues l'année dernière où, après avoir failli créer l'exploit au premier tour face à la Russie, elles ont perdu en barrage face à l'Espagne pour être reléguées pour la première fois.

Escudé: "Descendre pour la première fois dans le groupe 2, forcément ça fait ch... Mais il faut être lucide. Aujourd'hui aucune des filles ne fait partie ne serait-ce que du Top 20. Ce n'est pas simple".

Des quatre joueuses sélectionnées par Nicolas Escudé, une seule a passé un tour à l'Open d'Australie, Pauline Parmentier qui, du haut de sa 62e place, est aussi la mieux classée du groupe, devant Virginie Razzano, 99e. Ces deux joueuses seront chargées d'alimenter la marque. Aravane Rezaï, dotée d'un formidable potentiel mais hors de forme, n'a pas été retenue. Quant à l'ex-enfant prodige, Alizé Cornet, elle est cantonnée au double vu son ratio catastrophique en simple (1 victoire/7 défaites). L'espoir en un avenir meilleur est représenté par la jeune Kristina Mladenovic, ancienne N.1 mondiale juniors. Agée de 18 ans, la Française d'origine serbe pourrait disputer son premier match de Fed Cup dimanche lors du double. Mais attendre d'elle des miracles est sans doute prématuré.

FRANCE
Pauline Parmentier (26 ans, 62e mondiale, 2 victoires/3 défaites en simples de Fed Cup), Virginie Razzano (28 ans, 99e mondiale, 7 victoires/3 défaites en simples de Fed Cup), Alizé Cornet (22 ans, 115e mondiale, 1 victoire/7 défaites en simples de Fed Cup), Kristina Mladenovic (18 ans, 135e mondiale, aucun match joué en Fed Cup)

Le cas Rezai

Non retenue comme titulaire pour la rencontre de Fed Cup en Slovaquie  Aravane Rezaï a préféré rentrer en France plutôt que de rester à Bratislava pour encourager ses coéquipières, ce qui a provoqué un vif  émoi au sein de l'équipe de France. "Je ne veux pas retenir quelqu'un qui ne veut pas rester, je ne suis pas là pour séquestrer les gens", a déploré le capitaine Nicolas Escudé en début d'après-midi au sujet de la décision de Rezaï  de quitter la Slovaquie, contraire à l'usage qui veut que les remplaçantes restent sur le lieu de la  rencontre.

Selon Patrice Hagelauer, qui est sur place à Bratislava, "Aravane a fait  une erreur". "Elle s'en est rendue compte et a même voulu rester. Mais c'était  trop tard, le mal était fait...  "Les filles et le capitaine 'ont pas du tout apprécié. Tout le monde a  vécu ça comme une trahison et on lui ont fait savoir. Aravane s'est excusée  auprès des filles mais elle a réalisé que c'était trop tard.. C'est vraiment embêtant. Dans une équipe tu as un rôle à jouer et si on te demande d'applaudir du box tu le fais. En équipe de France, on ne peut pas se  permettre de ressasser son ego".

 Cette polémique fait une nouvelle fois parler de Rezaï  autrement que par  ses exploits sportifs. Dotée d'une frappe de balle fantastique, elle était  parvenue aux portes du Top 10 en 2010 après une victoire à Madrid.Mais depuis, elle a surtout connu des déboires en dehors des courts.Hors de forme, elle n'a jamais digéré la violente dispute avec son père à  l'Open d'Australie en janvier 2011 et pointe aujourd'hui au 123e rang mondial.Obligé par le règlement de sélectionner quatre joueuses, Escudé a préféré ne pas la retenir. "A un moment donné, il a forcément fallu trancher. Et c'est Aravane que  j'ai décidé de sortir. Aujourd'hui, de par ce que les filles m'ont montré, mon  choix me paraît tout à fait logique", a commenté Escudé. 

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