Forget: "Pas de regrets à avoir"
Avec quels sentiments quittez-vous cette année la Coupe Davis ?
"On a été battus par une équipe plus forte que nous durant ce week-end. Sur les trois simples qui ont compté (sans le dernier match Gasquet-Verdasco), Ferrer et Nadal étaient nettement au-dessus. Il n'y a donc pas de regret à avoir: autant dans certains matches accrochés, on peut parfois nourrir certains regrets par rapport à des choix tactiques; autant là, on a été largement dominés en simple. La seule petite satisfaction du week-end reste le double, où on a été plus forts techniquement."
"Vous attendiez-vous à un meilleur match de Tsonga dimanche au vu de ce qu'il avait montré en double samedi ?
"On peut penser que Jo aurait pu faire un peu mieux. Mais Rafa est un joueur tellement fort. Et puis, le simple et le double n'ont rien à voir sur une surface comme la terre battue. Quand on joue face à un joueur comme Nadal, ultra-fort en défense et en contre, il faut prendre des risques qui peuvent déboucher sur beaucoup d'erreurs. La force de Rafael, c'est qu'il vous fait mal et vous fait mal jouer."
Cette victoire, c'est l'affirmation de la supériorité de l'Espagne sur terre battue ?
"Complètement. Quand on voit aujourd'hui Simon et Tsonga sur terre, on voit bien qu'ils ne sont pas sortis du même moule qu'un Nadal ou un Ferrer. Tant que nous n'aurons pas des joueurs qui, depuis l'âge de 12 ans, évoluent quotidiennement sur de la terre battue, on ne pourra pas prétendre rivaliser avec des nations comme l'Espagne. J'en appelle donc aux élus, même si je sais qu'ils en sont déjà conscients: si on veut être performants sur terre battue face aux meilleurs et regagner un jour Roland-Garros, il faut doter tous nos pôles et nos centres de formation exclusivement de courts en terre battue. C'est surtout ça la conclusion que je tire du week-end."
Avez-vous été impressionné par Rafael Nadal tout au long du week-end ?
"Evidemment. Si Nadal a gagné trois fois la Coupe Davis et s'il peut la remporter une quatrième cette année, ce n'est pas par hasard. Il a d'abord une capacité de récupération qui est hors normes. On s'en aperçoit quand on voit que Djokovic qui a lui aussi joué la finale de l'US Open ne réussit pas à aller au bout de son match aujourd'hui. Ensuite, c'est vraiment un joueur qui a la capacité de jouer à chaque fois le bon coup au bon moment avec en plus une incroyable variété. Une de ses forces, c'est de te pousser à la faute en t'obligeant à être toujours sur le fil du rasoir."
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