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France-Suisse: Gasquet-Federer, le match d'une vie

Appelé à remplacer Jo-Wilfried Tsonga dans le premier simple du jour, Richard Gasquet affrontera Roger Federer pour laisser l'équipe de France en vie, en finale de la Coupe Davis. Pas favori face au Suisse, le Biterrois a l'opportunité d'endosser des habits de sauveur, qu'il a parfois refusés. Mais cette année, il avait fait de la Coupe Davis son objectif, et ses performances ont modifié son image et son statut.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Richard Gasquet

A 9 ans, il faisait la Une de Tennis Magazine. Très tôt, on l'a affublé du surnom de "Mozart du tennis". Rapidement, on en a fait un futur N.1 mondial, un candidat à la victoire en Grand Chelem. Les années sont passées, son talent est resté indéniable, mais les trophées et les honneurs ne se sont pas accumulés. Pire encore, sa capacité à se surpasser dans les moments de grande tension a été mise en doute. Et parmi tous les accrocs de sa carrière en Coupe Davis, débutée en 2005, il y a notamment ces sms en bord de court à Winston Salem en 2008, ou son refus de s'aligner l'an dernier en quarts de finale en Argentine.

Cependant, cette année, tout semblait changé. A la fin de la saison 2013, le Biterrois avait annoncé clairement à Arnaud Clément qu'il ferait de la Coupe Davis son objectif majeur en 2014. Lors de la première rencontre face à l'Australie, il avait sorti un match très solide contre Kyrgios, révélation de l'Open d'Australie quelques jours avant. Et il avait tenu son rang en double avec Tsonga pour rafler la victoire (5-0). En demi-finale, il avait lancé l'équipe vers la victoire en dominant, dans le match d'ouverture, Tomas Berdych à Roland-Garros. Et il avait réédité son double de belle facture le lendemain. C'est bien pour cela que le choix de Gaël Monfils, pour adversaire de Federer vendredi, avait presque ressemblé à une surprise. Plus expansif, plus confiant dans son jeu, bénéficiant du soutien de ses coéquipiers, il a franchi un cap.

Deux victoires au compteur contre Federer

Il peut en passer un autre, beaucoup plus grand. Jo-Wilfried Tsonga laissé de côté pour ce dimanche, c'est lui qui doit laisser la France en vie en battant Roger Federer. Le plus grand joueur de l'Histoire, le plus talentueux, le plus complet, tel est le défi proposé au Biterrois. Sur le terrain, deux des plus beaux revers du circuit se feront face. Celui du Français sera une arme vitale pour lui permettre de faire douter son adversaire. En manque d'agressivité lors du double, il devra se remettre dans l'état de combattant qu'il arborait en demi-finale.

Il peut s'appuyer sur deux petits succès contre Federer, en seize duels. Deux victoires conquises sur terre battue. L'espoir est mince, mais il existe. S'il gagne, il deviendra un héros. S'il gagne, il se montrera à la hauteur de toutes les attentes qu'il avait fait naître il y a 19 ans.

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