Gasquet: "Je peux difficilement rêver mieux"
Quel sentiment ressentez-vous après cette victoire ?
Richard Gasquet : "C'est un kiff de gagner là. Jeudi soir, quand j'étais dans ma chambre, j'étais un peu crispé à 22h en me disant que le lendemain matin j'allais jouer contre Berdych sur le Central. Il y avait de l'appréhension. C'est clair que j'aurais signé avec les mains, les pieds ou n'importe quoi pour me retrouver samedi soir à 3-0 en ayant gagné deux matches avec une ambiance comme ça ! Je peux difficilement rêver mieux. C'est fabuleux d'avoir pu passer par la case Roland-Garros en demi-finales. On a tous des souvenirs de 2002 (victoire en demie contre les Etats-Unis), c'est une belle fête aujourd'hui d'avoir pu gagner 3-0 contre cette équipe-là. Et de remporter deux points contre de grands joueurs comme ça, c'est énorme pour moi".
Vous vous êtes transcendé comme rarement en Coupe Davis. Quel a été le déclic ?
R.G: "C'est mon niveau tennistique, ça fait deux ans que je finis dans les dix premiers mondiaux, ça aide pour se sentir fort. En 2009 et en 2010 j'étais hors du coup pour prétendre jouer des matches de très haut niveau. Et puis il y a eu l'Argentine (quarts de finale en 2013). C'était un moment très dur, douloureux, j'espère ne jamais revivre ça. J'ai été honnête, si j'avais été sur le court cela aurait été un scandale vu l'état dans lequel j'étais. J'ai été déçu de n'avoir pas aidé l'équipe, j'avais l'impression qu'on avait besoin de moi. Il y a eu des discussions après. Il y a beaucoup de discussions depuis ce match-là, ça aide à se sentir frais dans la tête et disponible. Et ça fait du bien un an après de se retrouver en finale".
Vous avez symbolisé, très jeune, l'avenir du tennis français...
R.G: "Sincèrement je pense que j'ai été une locomotive pour les autres joueurs, surtout Jo (Tsonga). J'ai commencé à être fort très jeune, Gaël aussi, après il y a eu Gilles. On a vu que l'un pouvait, pourquoi pas l'autre. J'ai été une locomotive pour que ces joueurs-là prennent confiance et qu'il y ait cette génération. On va essayer de gagner la Coupe Davis pour qu'on se souvienne de nous. C'est une fierté, c'est une belle génération, j'ai été le premier. C'est beau de se retrouver tous en finale quatre ans après".
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