Gasquet, Tsonga, Clément : le carton plein
Gasquet a marqué des points
Au sens propre comme au figuré, Richard Gasquet a marqué des points ce week-end. Epoustouflant contre Tomas Berdych vendredi, le Biterrois s’est montré très costaud ce samedi lors d’un double très disputé au côté de Jo-Wilfried Tsonga. Gasquet s’affirme comme un élément important du groupe France, ce que certains observateurs n’avaient pas senti venir en début de semaine, lorsqu’ils glosaient sur la non titularisation de Gaël Monfils pour la première journée. Après on remarquable parcours à l’US Open 2013, Gasquet avait fait de cette campagne de Coupe Davis 2014 son objectif principal. En février, il avait contribué au succès des Bleus contre l’Australie en battant Nick Kyrgios et en remportant le double avec Tsonga contre la paire Hewitt-Guccione. Blessé, il avait laissé le rôle du héros à Monfils lors du cinquième match contre l’Allemagne à Nancy. Eliminé dès le 3e tour à New York par le Parisien, Gasquet a pu profiter d’une bonne semaine de travail sur terre pour retrouver un gros niveau et vivre sa meilleure expérience devant le public français, conquis. Rien ne dit qu’il sera de nouveau titulaire le premier jour de la finale, mais il est clairement revenu à hauteur de Monfils.
Tsonga reste le leader
Jo-Wilfried Tsonga a rempli ses objectifs, s’imposant facilement face à Lukas Rosol puis épaulant parfaitement Gasquet lors du double contre la paire Berdych-Stepanek. Le Manceau est clairement le taulier de cette équipe depuis sa finale à Melbourne en 2008. Il a profité de ce week-end Porte d’Auteuil pour améliorer ses statistiques (17 succès en simples et 5 en doubles désormais), prouvant qu’il est l’élément quasi indispensable à la réussite du groupe. Comme Gasquet, Tsonga a fait de cette épreuve son objectif premier cette année. Le Sarthois, absent pour blessure fin 2010 à Belgrade, avait vu ses camarades s’incliner (3-2) face aux Serbes de Djokovic. Il espère prendre sa revanche sur le sort en novembre prochain où il lui sera demandé d’arriver au top de sa forme pour battre Wawrinka et rivaliser avec Federer. Dans un bon jour, il en est parfaitement capable.
Clément a fait des choix judicieux
Pour sa deuxième année à la tête de l’équipe de France, Arnaud Clément a vécu une grande année (qui n’est bien sûr pas achevée). Après un premier tour aisé, le capitaine a su remettre les siens à l’endroit alors qu’ils étaient menés deux points à rien lors du quart de finale contre l’Allemagne à Nancy. Son discours a porté comme ses choix, plein de bon sens. Le natif d’Aix-en-Provence, amoureux de la compétition, sait faire passer ses messages. Quand il choisi de titulariser Gasquet pour le match d’ouverture plutôt que Monfils, pas encore au meilleur de sa forme après son beau parcours à Flushing Meadows, Clément assume et assure. Quand il décide ensuite d’aligner un tandem Tsonga-Gasquet plutôt que de d’associer l’un des deux à Julien Benneteau pour défier les redoutables tchèques (15 victoires et 1 seule défaite avant ce samedi), c’est avec l’idée de tuer la rencontre avec ce qu’il considère comme le meilleur duo. Il ne prenait pas un gros risque car il restait deux simples derrière, dont l’un face à Rosol qui n’est pas un foudre de guerre sur terre battue, mais quand même.
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