Grande-Bretagne - France: le casse-tête français face à Andy Murray
Simon, Tsonga, Gasquet, trois hommes pour deux places et pour ramener deux points
Comment gagner trois points en cinq matches ? Voilà l'équation habituelle en Coupe Davis. Mais comment le faire face à un joueur qui domine les siens très souvent ? C'est le problème posé à Arnaud Clément avant le tirage au sort de la rencontre, aujourd'hui, contre la Grande-Bretagne.
Et qui affrontera Andy Murray vendredi ? Ce ne sera pas Gilles Simon, N.1 français. C'est la seule certitude puisque la journée de vendredi opposera le meilleur joueur français à James Ward, le N.2 britannique. En plus, la logique n'est pas favorable à la présence sur le court du 11e mondial. S'il a été efficace lors du 1er tour en simple contre l'Allemagne, Simon n'a pas un bilan positif en Coupe Davis dans les matches déterminants. Etant donné sa forme et son parcours à Wimbledon, il pourrait pourtant prétendre à une place. Mais la demi-finale à Londres de Richard Gasquet, et le statut de cadre de Jo-Wilfried Tsonga, dont le gazon rend son jeu très efficace, semblent leur ouvrir les portes des deux places en simple. Et le Manceau est le seul à avoir déjà affronté Ward par le passé... sur le gazon du Queen's en 2011 (pour une victoire en deux sets). 12e mondial, c'est lui qui pourrait, dans ce cas de figure, jouer le N.2 britannique. Et donc laisser à Gasquet le soin de défier Andy Murray.
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Le 3e mondial sera le point fort adverse durant le week-end. Face à Simon, il a gagné 12 de leurs 14 duels (dont une fois sur gazon, à Wimbledon en 2010), mais reste sur une défaite contre lui cette année à Rotterdam. Contre Tsonga, l'Ecossais a remporté 10 de leurs 12 face-à-face (dont 4 victoires sur gazon). Enfin, opposé à Gasquet, Andy Murray s'est imposé à 5 reprises, en 8 matches (dont deux à Wimbledon). Le Biterrois a donc le meilleur ratio contre lui. C'est sans doute la meilleure chance de faire douter l'élève d'Amélie Mauresmo, surtout en surfant sur la vague qui l'a menée jusqu'en demi-finale à Wimbledon.
Au vue de cette domination d'Andy Murray, Arnaud Clément doit donc compter sur un exploit, mais surtout sur deux points face à James Ward, 89e mondial, mais qui a vaincu John Isner au tour précédent sur dur. Méfiance donc. Il a trois membres du Top 15 mondial à sa disposition, et trois hommes en forme. Le choix s'avère donc difficile. "C'est un peu toujours le cas à chaque rencontre de toute manière, parce que c'est un groupe extrêmement compact", relativise le patron des "Bleus". "Il y a eu un bon Roland-Garros, maintenant un bon Wimbledon. Les gars sont en forme. En termes de confiance, c'est ce que l'on pouvait espérer de mieux pour Arnaud", s'enflamme le Directeur technique national Arnaud di Pasquale.
Le choix du double décisif
L'an dernier, Arnaud Clément a souvent privilégié la paire Tsonga-Gasquet en double, pour assurer les victoires rapidement. Ca a mené la France jusqu'en finale. Cette saisaon, il fait appel à Nicolas Mahut, vrai spécialiste de cet exercice. Et pour jouer la Grande-Bretagne, il a fait appel à son coéquipier sur le circuit, Pierre-Hugues Herbert, en tant que cinquième homme. Les deux hommes ont atteint la finale de l'Open d'Australie en début de saison. Ils représentent une vraie garantie. Mais en face, l'association Jamie Murray-Dominic Inglot est à prendre très au sérieux. Au tour précédent, ils ont poussé les frères Bryan, LA référence du double mondial, aux cinq sets (9-7 au 5e) sur dur. Est-ce que Herbert-Mahut apportent plus de sérénité face à eux qu'un Gasquet-Tsonga ? Voire un Tsonga-Mahut, ou un Gasquet-Mahut ? Mais mettre les joueurs de simple en double leur demande une condition physique impeccable pour être sur le pont trois jours de suite. Cela devrait donc exclure de cette équation le Biterrois, dans la course à Wimbledon le plus longtemps.
Quelque soient les résultats des simples, le double sera décisif. Comme toujours. L'annonce des compositions d'équipe aujourd'hui ne donnera pas forcément la réalité des présents sur le court samedi.
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